L'Expression

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Salem Zentar, député independant, à l’expression

«Le gouvernement doit corriger son action»

Député indépendant de la wilaya d'El Meniaâ, le jeune Salem Zentar ne va pas par quatre chemins pour dire ce qu'il pense du bilan des réalisations présenté par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, à travers la lecture de la Déclaration de politique générale présentée devant le Parlement.

L'Expression: Comment évaluez-vous la Déclaration de politique générale du Premier ministre Benabderrahmane?
Salem Zentar:En fait, la Déclaration de politique générale recèle autant de positif que de négatif. On ne peut pas dire que le bilan du gouvernement a été négatif dans son ensemble, étant donné les conjonctures exceptionnelles traversées par le pays, à l'instar des pays du monde entier. Tout le monde sait que la pandémie sanitaire de Covid-19 a produit des effets néfastes sur l'activité économique, tout comme la crise en Ukraine qui a également produit une crise mondiale majeure. Les influences négatives de ces deux crises ont lourdement pesé sur l'échiquier.

À votre avis, y a-t-il des secteurs en particulier où les réalisations n'ont pas été satisfaisantes?
Pour ce qui est de l'infrastructure économique, on peut dire qu'il y a beaucoup de difficultés qui sont enregistrées. Il y a aussi la hausse des prix à la consommation sur le marché national, et les effets pervers de l'inflation mondiale sur le niveau de vie des citoyens. L'inflation touche autant les produits alimentaires de grande consommation, que les effets scolaires et autres. Depuis plus de deux années, les prix des viandes blanches et rouges avoisinent des seuils intolérables. C'est dans ce contexte que le gouvernement, qui est très loin de la maitrise du marché et la régulation des prix à la consommation, doit s'atteler à corriger son action. C'est un chantier qui attend toujours d'être régulé et maîtrisé. Il faut une politique claire de bonne gouvernance dans ce domaine. Malgré les efforts et les subventions allouées à ce secteur, on voit que le marché est sujet à des pénuries récurrentes concernant certains produits. C'est vrai, cela est dû à la contrebande et à la spéculation qui échappent au contrôle du gouvernement. Mais, je pense que le gouvernement dispose de beaucoup d'outils et de mécanismes répressifs pour mettre un terme à cette spéculation et cette contrebande qui posent un sérieux problème à l'économie nationale et à la disponibilité des produits de large consommation, et à la stabilité des prix. On ne peut pas se permettre le luxe de laisser faire cette hémorragie, alors que le monde entier vit sous l'effet d'une crise alimentaire majeure, due au conflit en Ukraine. L'État a, pourtant, garanti toutes les facilitations, notamment pour les céréales et les mesures d'encouragement concédées aux fellahs. Reste à concrétiser sur le terrain les engagements pris par le gouvernement.

Le Premier ministre a fourni un bilan chiffré et exhaustif des réalisations de son gouvernement...
Si on prend l'exemple de l'agriculture, du commerce, des start-up et de l'entrepreneuriat, etc. dont les réalisations ont été citées dans la Déclaration de politique générale, on constate qu'il n'y a pas de précisions dans les chiffres fournis par le Premier ministre. Il y a l'exemple aussi du monde du travail et de l'emploi... Combien de postes d'emploi ont été créés au profit des jeunes et le nombre réel des chômeurs demandeurs d'emploi, etc. À ce propos, je valorise l'initiative du Président d'instituer une allocation de chômage au profit des jeunes en situation de non- emploi. Toutefois, je tiens à préciser que nous devons, parallèlement, favoriser et valoriser le travail en tant qu'activité génératrice de richesses et de valeurs ajoutées. Nous devons impérativement investir dans la grande industrie et focaliser sur l'industrie de transformation et les autres activités génératrices de postes d'emploi, afin de capter ces compétences universitaires nouvellement diplômées et ces milliers de jeunes en quête de postes de travail. Nous devons exploiter leurs potentiels, surtout ceux excellant dans les domaines des nouvelles technologies et des sciences, et leur permettre de s'exprimer afin d'aider le pays à se positionner mondialement. L'économie mondiale se repose sur les données technologiques et le numérique... Nous attendons du gouvernement Benabderrahmane un bond qualitatif dans ce domaine, car nous sommes en retard. Les jeunes attendent toujours la généralisation des plates-formes numériques diverses, afin d'interagir avec le monde qui les entoure.

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