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ANNABA

Le front social en ébullition

Avant même l'achèvement de l'année en cours, les grossistes et détaillants ont affiché la hausse des prix de tous les produits de consommation à Annaba où la tension a commencé à se frotter à l'ébullition du front social.

Une hausse qui vient toucher depuis quelques semaines déjà, une grande partie des produits de large consommation, dans la totalité des surfaces commerciales. Les prix des fruits et légumes, ont été multipliés par deux, quant à celui des légumes secs, ils ont triplé, soit 330 DA, le kilogramme des pois chiches, les haricots blancs 350 DA. Les lentilles quant à elles, ont atteint les 350 DA. Autres produits touchés par l'envolée des prix, le lait et ses dérivés, tout autant que la semoule et autres produits très demandés par les moyennes et faibles bourses.
S'agissant des fruits, même ceux de saison sont inabordables, avec 300 DA le kilogramme d'orange, le reste des fruits n'a même pas besoin d'être approché. Les légumes, pour l'heure, seule la patate est cédée à raison de 40 DA, le reste des légumes, n'est pas passé au-dessous des 100 et 105 DA tous légumes confondus. Les viandes rouges, jusqu'à il y a un mois, étaient plus ou moins accessibles pour quelques ménages.
Les boucheries dans les marchés de la wilaya d'Annaba ne tournent qu'à 50%. Les viandes blanches, à l'instar du poulet, à 400 DA le kilogramme, semblent prendre une envolée jamais vécue.
Le poisson pour sa part est devenu depuis quelques années un produit de luxe, réservé à la classe huppée de la société. Aujourd'hui, avec 4000 DA le kilogramme de la crevette, 600 DA pour la sardine et 3 500 le kilogramme du merlan, même les riches n'y pensent même pas.
Une situation qui inquiète à plus d'un égard, notamment les observateurs. Ces derniers craignant le débordement d'une situation aux dimensions démesurées, face à un manque d'information et de communication surtout, sur les raisons de cette hausse des prix.
Ce relâchement des prix des produits loin de tout contrôle des services concernés, DCP en l'occurrence, alimente une tension qui n'a pas encore dit son nom. Ainsi, la loi de finances 2016 va mettre au pied du mur le pouvoir d'achat du citoyen, déjà dégradé pour ne pas dire agressé. Avec déjà la hausse de 20% enregistrée en 2015, au moment où tous les produits de large consommation ont affiché une baisse de 19, 2% à travers le monde, selon un rapport de l'Organisation FAW. Ainsi, les nouvelles mesures apportées dans la loi de finances 2016, faisant état d'une augmentation touchant tous les niveaux de vie, le front social commence à bouger.
En l'absence de mesures appropriées pour contenir cette situation, les secousses d'un séisme se font d'ores et déjà sentir à Annaba où le front social n'a d'autre sujet de conversation que cette augmentation désastreuse.
Ces nouvelles augmentations, décidées dans la loi de finances 2016, sont un brasier qui s'enflamme à petit feu à Annaba, où la tension se fait sentir chaque jour un peu plus.

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