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LES PRIX DU PÉTROLE RETROUVENT LEUR NIVEAU D'IL Y A 3 MOIS

Le "faux" plongeon du baril

Après avoir franchi la barre des 80 dollars vers la mi-mai, les cours de l'or noir se sont affichés, hier, autour des 72 dollars.

Faut-il pour autant tirer la sonnette d'alarme? objectivement, non! Une telle affirmation ne fait que s'appuyer sur les estimations les plus optimistes de spécialistes qui avaient pronostiqué un baril autour des 60 dollars en 2018. Un niveau certes loin de répondre aux attentes des pays producteurs qui ont souffert de la dégringolade des prix du pétrole, mais qui leur a tout de même permis de souffler un tant soit peu et d'envisager l'avenir autrement, d'engager des réformes qui rendraient leurs économies moins vulnérables, moins dépendantes de leurs exportations d'hydrocarbures. L'Algérie en est un exemple type. La crise financière qu'elle a dû affronter suite à la chute des cours de l'or noir l'a conduite à opter pour un nouveau modèle de croissance économique, à recourir au financement conventionnel pour équilibrer ses finances et à prendre des mesures pour réduire sa facture d'importations, qui lui coûte la peau des fesses: plus de 51 milliards de dollars en 2015. Tandis que sa loi de finances, qui a été élaborée sur la base d'un baril à 50 dollars lui laisse une marge de manoeuvre incontestable, étant donné son niveau actuel. Hier vers 12h30 à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 71,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange de Londres, accusant une baisse de 62 cents par rapport à la clôture de mardi. Un recul de près de huit dollars en l'espace de deux mois. Après avoir franchi la barre des 80 dollars vers la mi-mai, les cours de l'or noir s'affichent désormais autour des 72 dollars. Ils ne font que retrouver, en fait, leur niveau d'il y a trois mois. Un «faux» plongeon donc qui ne doit pas en principe contrarier les objectifs que s'est fixés le gouvernement. «Malgré la baisse récente, à 70 dollars le baril, le Brent est toujours quasiment à 20 dollars plus cher qu'un an auparavant», ont fait remarquer les analystes de JBC Energy. «Et pour atteindre ce niveau, il a fallu utiliser une bonne partie des capacités de production disponibles», ont-ils souligné. Leurs prévisions indiquent que le baril est loin de broyer du noir. Une volatilité élevée est à attendre dans les prochains mois. Un marché où les réserves commerciales sont peu élevées et où les producteurs ont peu de marge pour augmenter encore leurs extractions, justifierait un tel pronostic. Les marchés attendaient hier la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie concernant les stocks US. Les analystes qui tablaient sur une nouvelle baisse de 4,1 millions de barils des réserves américaines de brut, après celle de 12,6 millions de barils subie la semaine dernière, ont dû revoir leur copie. Non seulement les stocks se sont affichés à la hausse, mais la production a atteint un nouveau record. Les réserves commerciales de brut ont progressé de 5,8 millions de barils pour s'établir à 411,1 millions de barils. La production de brut après quatre semaines de stagnation à 10,90 millions de barils par jour, s'est affichée à un niveau jamais atteint depuis 35 ans. Elle a atteint 11 millions de barils par jour. Les réserves d'essence ont, elles, baissé de 3,2 millions de barils, soit bien plus que les prévisions des analystes qui tablaient sur un recul de seulement 700.000 barils. Les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) qui servent de référence à la cotation du pétrole à New York ont quant à eux diminué de 800.000 barils, à 24,9 millions de barils. La glissade du baril s'accentuera-t-elle? Possible. Mais pas au point de rendre inefficace l'accord de l'alliance Opep-non Opep qui, au prix d'efforts de près de deux ans, a réussi à faire rebondir les prix et à pousser le marché vers l'équilibre en diminuant son offre de 1,8 million de barils par jour. Vers 16h45, le baril affichait une hausse de 20 cents... Sa capacité à rebondir n'a probablement pas fini d'étonner.

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