Le énième rappel à l’ordre de Laagab

Il y a de nombreux dépassements de la part de la presse sportive, à un point où les qualificatifs «amateurisme», et «absurdité», ne suffisent pas à les justifier. «Chose» qui a provoqué l’ire du premier responsable du département de la Communication, ayant encore une fois appelé à l’éthique et à la déontologie. « La presse sportive n’a pas connu d’évolution répondant aux normes professionnelles de performance», a-t-il déclaré face aux membres de la commission de la jeunesse et des sports de l’APN. La situation de la presse sportive en Algérie était, en effet, à l’ordre du jour de ce rendez-vous qui s’est déroulé en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, indique un communiqué transmis par la chambre basse du Parlement. Le ministre a, dans son intervention, estimé qu’«il existe de multiples facteurs qui influent le paysage de la presse sportive en Algérie, notamment l’interconnexion entre le secteur du sport, celui de la politique et le domaine de l’économie». Le ministre de la Communication a, par ailleurs, insisté sur «l’importance de la formation pour éviter les dérives médiatiques ».
Ses déclarations trouvent leur explication dans certaines couvertures médiatiques dédiées au feuilleton du bras de fer ayant opposé Djamel Belmadi à la FAF. Des interventions non objectives et en deçà des attentes sur les plateaux de télévision privées inondent les pages des réseaux sociaux.
Ce rappel ne tend aucunement à réveiller les démons de la discorde, mais il s’agit juste d’un clin d’œil à l’amateurisme de certains pseudo-journalistes et analystes sportifs. « Les médias se sont concentrés sur la rentabilité économique aux dépens de leur rôle de faiseurs d’opinions et de formuler des critiques positives », a-t-il souligné. Laagab a, en outre, expliqué que la tutelle travaille sur de nombreux points, dont « la formation, qui reste un élément essentiel pour éviter toutes sortes de dérapages médiatiques». «L’obligation des médias de respecter le public et l’éthique de la profession afin d’améliorer le niveau du rendement », est l’autre point abordé par le ministre. Ce dernier a conclu en exposant les initiatives de son secteur pour améliorer la situation, telles que l’organisation des réunions avec les acteurs concernés, pour clarifier les enjeux des médias sportifs et des ateliers pour renforcer l’éthique professionnelle des journalistes de la presse sportive. Pour remédier à cette situation, il a plaidé l’organisation d’ ateliers, en coordination avec différents ministères et le syndicat des journalistes sportifs pour élaborer une charte d’éthique. Ismaïl Brahimi, présidant la rencontre, a, de son côté, «mis en avant la nécessité de réglementer ces médias pour éviter les lacunes et favoriser une information équilibrée».
Le président de ladite commission a également pointé du doigt «le manque d’objectivité dans les émissions télévisées spécialisées, accusant certaines de privilégier l’aspect sensationnel au détriment d’une analyse rigoureuse». Il a également soulevé plusieurs questions, notamment « l’absence de couverture des exploits des athlètes nationaux et des différentes infrastructures sportives modernes ». À la fin de ce conclave, les membres de la commission ont formulé de nombreuses propositions, dont celle portant sur la nécessité d’intensifier les formation dans le domaine, par les organismes de télévision, à travers l’allocation d’une partie de leurs bénéfices.