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8 Mars, journée internationale de la femme

Le double combat de la femme algérienne

Le défi de la femme algérienne réside dans son implication avec conscience et détermination dans le processus du changement. Ce défi est le test pour la femme algérienne en quête de son émancipation du code de l'infamie et ses succédanés.

Les femmes algériennes célébreront, aujourd'hui, leur Journée internationale. L'événement s'identifie aux luttes et aux combats des femmes de par le monde pour l'égalité dans les droits et la parité comme matrice de justice entre les hommes et les femmes.
Le 8 mars reste toujours une date et halte pour faire le bilan et l'inventaire par rapport à la condition de la femme sur le plan politique, économique et social. La genèse de cette journée est aux antipodes de l'histoire officielle estampillée par les Etats de l'Europe et des USA. La journée de la femme ne s'exprimait pas lors de chaque 8 mars de l'année, bien au contraire, la journée se voulait comme instant de lutte et de combat pour asseoir l'égalité entre les femmes et les hommes dans les droits. Cela se faisait chaque 28 février de chaque année jusqu'à 1913 dans tout le territoire des Etats-Unis d'Amérique. Le 8 mars est devenu une journée officielle de la femme en 1921 dans L'Union-soviétique, le premier pays qui a officialisé cette journée, mais non chômée. Les revendications des femmes étaient à l'origine des revendications ouvrières, c'est dans les usines de textile que la grève des femmes à New York et qui coïncidait avec le 8 mars 1909 que la journée fut gravée dans la mémoire des ouvrières de nouvelles générations qui se rappelèrent de la répression féroce qui s'abattit sur les 15 000 femmes ouvrières qui demandaient de «travailler de moins longues heures et pour obtenir de meilleures conditions de travail, l'abolition du travail des enfants, un salaire égal à celui de l'homme et le droit de vote». D'ailleurs, c'est lors de ces grèves que le slogan «du pain et des roses» fut porté comme référence à la journée du 8 mars, un slogan qui fait inclure le volet économique en termes d'égalité à travers la symbolique du pain et les roses comme expression d'une meilleure qualité de vie. L'Algérie, qui a mené une guerre de libération pour l'émancipation du peuple et de la terre, n'a pas fait comme les pays occidentaux pour reconnaître les droits de la femme et la consécration de l'égalité de point de vue économique et social. Une fois l'indépendance acquise, les femmes algériennes se sont impliquées dans la bataille de la construction et de l'édification nationale après des années de combat libérateur aux côtés des hommes pour le recouvrement de la souveraineté nationale.
La femme algérienne qui continue de lutter pour gagner les espaces de droits et le terrain de l'affirmation en tant qu'entité à part entière en matière de parité de l'égalité effective au plan politique, économique et social, est relativement dans une situation qui va lui permettre d'engranger plus de droits et de justice quant à sa condition et son existence en dehors des approches hégémoniques et foncièrement patriarcales. La femme algérienne fait face à un double combat, celui de l'émancipation de la pensée rétrograde visant sa minoration et sa relégation à un être de seconde zone. Le deuxième combat est celui d'être aux côtés de l'homme comme moitié complémentaire dans les luttes pour l'égalité en droits devant la loi et le combat pour la justice sociale et la sauvegarde de l'Etat national comme quintessence et socle pour toutes les luttes et les revendications justes et légitimes. Sans la sauvegarde de l'Etat national, la femme subira la loi de l'obscurantisme et ses ravages mortifères.

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