L'Expression

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Des centaines de tonnes de produits stockés pour créer une grave pénurie

Le complot commercial

La « mafia de la spéculation » continue sa sale besogne. Les personnes arrêtées doivent être sévèrement sanctionnées. Il y va de la stabilité sociale du pays…

Des vampires déguisés en commerçants! Les «pénuries» qui ont touché le pays, ces dernières semaines, ont fait tomber les masques. Il y a bel et bien une «mafia de la spéculation». Elle est à l'affût de la moindre faille et ne recule devant rien pour se remplir les poches! Les grandes saisies de produits, en manque sur le marché, montrent l'ampleur de ce crime. Rien que le week-end dernier, le ministère du Commerce annonce avoir mis la main, à travers le pays, sur de grandes quantités de produits alimentaires. «58 tonnes d'huile de table subventionnées ont été saisies durant les dernières heures», a annoncé, hier, dans un communiqué, le département de Kamel Rezig.
«29 tonnes de viandes rouges et blanches ont aussi été récupérées durant cette période», ajoute la même source. Ces saisies, effectuées dans des opérations communes entre la brigade de répression des fraudes et les services de sécurité, sont les dernières d'une grande liste. En cette fin mars, l'huile, la viande et le poulet ont pris la place du kif et des psychotropes dans les bilans quotidiens des différents corps de sécurité. À l'exemple de la grande opération «coup de poing» qui a eu lieu dans la wilaya d'Oran. Un entrepôt géant, plein à craquer de bidons d'huile, a été découvert. Les propriétaires y avaient stocké illégalement ce précieux liquide en attendent qu'ils devienne introuvable sur le marché. Si les «bandits» d'Oran sont dans le domaine de l'agroalimentaire, d'autres l'ont pénétré juste le temps de déplumer les citoyens. Comme c'est le cas de ce vendeur de matériaux de construction à Ouled-Moussa dans la wilaya de Boumerdès. Il s'est improvisé vendeur d'huile en achetant chez les grossistes de grandes quantités. Il les a soigneusement cachées dans ses hangars, entre un sac de ciment et des murs de briques! Lui aussi attendait le jour J pour les sortir au compte-gouttes et les revendre au double, voire au triple de leurs prix. Immonde! Les images de ces opérations, largement diffusées par les chaînes de télévision privées, ont ainsi choqué les Algériens. «Comment peut-on être aussi monstrueux en jouant sur les prix de produits aussi sensibles que l'huile?», s'interroge, dépitée, la majorité des citoyens. Surtout qu'il s'agit d'un produit de première nécessité dans une période très délicate marquée par une profonde crise sociale et économique. Il faut être vraiment inhumain pour faire une chose pareille. Mais doit-on s'étonner quand on connaît la pratique de cette mafia, prête à brûler le pays, pour se faire plus d'argent? Il est évident que non! Car, toutes les limites ont été dépassées l'an dernier au début de la crise sanitaire. Alors qu'un élan de solidarité, sans précédent, s'était propagé à travers le pays, eux ont vu une occasion pour faire du «sale business»! Semoule, masques ou tous autres produits demandés, durant cette période apocalyptique, ont subitement disparu du marché. Sur les réseaux sociaux, ils ont propagé des fake news pour paniquer les ménages. Une grande tension s'est fait alors ressentir à travers les quatre coins du pays.! Malgré le fait que la distanciation sociale soit le seul moyen de contenir cette pandémie, des milliers de citoyens étaient obligés de se bousculer pour des sacs de semoule et autres produits de première nécessité. Certes, la demande avait augmenté, mais elle n'avait pas atteint le point d'épuiser tous les stocks du pays en quelques jours. D'ailleurs, cette semoule et ces masques ont «réapparu», quelques jours après dans des hangars et autres garages. Comme cette fois, avec l'huile, la réaction des services de sécurité et des brigades du ministère du Commerce avait été rapide et efficace. Néanmoins, les personnes arrêtées dans ce type de trafics doivent être sévèrement sanctionnées. L'État doit frapper fort afin de montrer l'exemple. Car, il y va de la stabilité sociale du pays...

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