Le Cnapest campe sur ses positions

Les assemblées générales tenues samedi dernier, au niveau des lycées des différentes wilayas structurées au sein du Cnapest, font ressortir, à en croire les propos de M. Rézig, membre de ce syndicat, que la tendance qui prédomine au sein de la base favorise la poursuite de la grève. «La tutelle n´a pas répondu à nos revendications», s´insurge notre interlocuteur. Les partisans de ce syndicat estiment qu´une augmentation sous forme de prime ne peut procurer une garantie aux enseignants contrairement à une augmentation qui s´opèrerait au niveau du salaire de base et qui serait définitive. «On peut agir facilement sur une prime contrairement au salaire de base, si on y touche on ne peut revenir sur la décision», nous explique M.Rézig.
Les assurances exprimées par la tutelle concernant justement l´intégration de cette prime dite de qualification dans le calcul de la retraite ne semble guère convaincre ce syndicat qui, faut-il le dire, pèse très lourd au sein de la base. «Du moment qu´ils ont fait des efforts pour nous augmenter, pourquoi n´ont-ils pas agi directement sur le salaire de base?» s´interroge-t-il. Ainsi ce syndicat maintient son mot d´ordre de grève, jusqu´à, insiste encore ce syndicaliste, satisfaction totale des revendications. «Actuellement, nous sommes à un taux de suivi qui dépasse les 96% à travers le territoire national, ce qui indique que les enseignants ne sont pas près de rejoindre leurs postes», conclut-il.
M.Rézig est persuadé que si le Cnapest a était convié aux négociations avec la tutelle de par sa qualité de représentant réel de la base, cette crise n´aurait pas cette orientation.
«La bavure du ministère réside dans le fait qu´il s´est entretenu avec des syndicats qui n´ont aucun poids au sein de la base, pire ils ignorent totalement les préoccupations de cette corporation car ils sont plongés dans les profits qu´ils peuvent engranger de leur affiliation à ces syndicats.» Il faut savoir enfin que la décision finale de la base sera entérinée demain lors du conseil national du Cnapest. Du côté de l´Ugta, les avis avantagent plutôt une reprise des cours. D´ailleurs une source proche de cette organisation nous révèle qu´«en langage décodé, le Cnapest changera de position et appellera à une reprise des cours juste après avoir, soi-disant, consulté la base». Selon toujours cette source, la concertation avec la base ne constitue qu´une stratégie pour sauver la face.
Bref, l´Ugta estime que son devoir syndical a été accompli, du moins vis-à-vis de cette corporation, et que les revendications extrasyndicales ne la concernent pas.