L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

8 MARS: CES FEMMES QUI FONT LE BONHEUR DE L’ALGÉRIE LE COMBAT POUR L’ÉMANCIPATION

Le chemin est encore long

Les associations féminines ont encore un long chemin à faire pour l’amélioration des conditions de la femme algérienne et ce, malgré les progrès notables sur le plan juridique.

Même si les modifications du Code de la famille en 2005 et l´amendement de la Constitution en 2008, confirment les avancées du combat des femmes, l´accès aux droits acquis par les textes de loi fait toujours défaut. De nombreux activistes des droits de la femme en Algérie s´accordent à dire que l´information, l´éducation et la sensibilisation sont les seuls moyens disponibles pour faire avancer les choses.
En effet, après avoir mené, durant de longues années, une lutte acharnée, motivée par un idéal égalitaire, le mouvement associatif féminin en Algérie devrait, selon Nafissa Lahrache, présidente de l´Association nationale Femme en communication (FEC), se préoccuper de la vulgarisation et de la diffusion de certaines informations d´ordre juridique auprès des femmes. «Alors que certaines structures associatives militaient pour l´abrogation, pure et simple, du Code algérien de la famille, d´autres, avaient fixé comme objectif: l´amendement du texte, c´était le cas de notre association...Mais aujourd´hui, et avec l´avènement de ces changements dans le Code de la famille et dans la Constitution, je pense qu´il faut impérativement sensibiliser les femmes pour qu´elles puissent jouir pleinement de leurs droits...», nous expliquera-t-elle.
Aucune association féminine algérienne n´en disconviendra, la mouture d´amendements qui a été proposée et approuvée par le gouvernement constitue une grande avancée pour la famille algérienne, même si elle a été jugée non satisfaisante. L´abrogation de l´article faisant de l´obéissance de l´épouse à son conjoint une obligation, la suppression de l´article relatif au mariage par procuration, le droit au logement pour la femme et une prise en charge suffisante pour mener une vie décente, ainsi que les amendements de la Constitution en 2008, concernant l´élargissement de la représentativité des femmes dans les assemblées élues, témoignent, selon Me Nadia Aït Zaï, présidente du Centre d´information des droits de l´enfant et de la femme (Cidef), d´une réelle volonté de rééquilibrer les relations de pouvoir entre la femme et l´homme dans les foyers.
Commentant les résultats d´une enquête sur les droits de la femme au Maghreb et au Moyen-Orient, menée par une fondation américaine, Freedom House, Me Nadia Aït Zaï nous affirmera: «Bien que les changements juridiques qui ont eu lieu à partir de 2005, ne sont pas satisfaisants par rapport à nos revendications, ils constituent néanmoins une avancée considérable quant aux droits de la femme dans la société...».
Et de poursuivre: «La priorité des associations féminines, à présent, c´est l´éducation des femmes...»
Rencontrée lors d´une conférence, organisée par une association féminine, une jeune étudiante nous confiera: «On a acquis des droits, mais la plupart d´entre nous les ignorent. C´est les associations de promotion des droits de la femme qui sont censées apporter de l´aide dans ce domaine. Malheureusement, mis à part quelques colloques et conférences, elles sont presque inexistantes sur le terrain...» Questionnée, la présidente de l´association Femme en communication, invoquera une question de moyens. «On voudrait bien multiplier nos activités sur terrain, mais on se heurte souvent à des difficultés d´ordre financier. On reçoit des aides de l´étranger, et plus particulièrement de l´Union européenne, sinon, on ne bénéficie pas de financement...», nous précisera Mme Lahrache.
Et d´ajouter: «Malgré toutes ces difficultés, notre association est vraiment présente sur le terrain. Mis à part les colloques, conférences et les études réalisées, Femme en communication a déjà lancé des caravanes de sensibilisation à Alger et dans d´autres wilayas. De nombreux médecins et juristes se sont déplacés pour apporter de l´aide aux femmes...» Cette militante ne manquera pas d´ailleurs, de faire remarquer les conséquences désastreuses de l´influence des médias arabes sur notre société. «Il n´y a pas que les associations et le pouvoir politique, les médias ont, eux aussi, un rôle à jouer pour lutter contre les stéréotypes...», soulignera-t-elle.
Il faut noter également que cette association qui a été créée en 1995, vient de lancer la première webradio associative en Algérie, Radio Voix de Femmes. Consacré exclusivement à la gent féminine, ce média serait un autre moyen dont useront les membres de Femme en communication pour sensibiliser les femmes à recouvrer leurs droits. «Le projet de la webradio a été lancé pour faire connaître les droits des femmes et les convaincre», tiendra à nous préciser Yasmina Medani, chef du projet.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours