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Paiement électronique

Le chemin est encore long

Pendant que dans le monde on parle de la Fintech ou du paiement sans contact, en Algérie en se fixe l’objectif de doter 50% des adultes en cartes de paiement électronique en…2024.

La douche froide! Il semblerait que le e-paiement en Algérie soit encore un long chemin semé d'embûches. Cette semaine, se tenait le 2ème Salon du digital, technologie et IOT (Digitech). Des conférences étaient au programme de cet évènement. L'une a retenu toutes les attentions. Intitulée «la stratégie monétique en Algérie», elle était animée par l'administrateur du Groupement d'intérêt économique monétique (GIE Monétique), Madjid Messaoudène. Ce dernier a donné des chiffres qui laissent pantois les plus optimistes. Il parle de la mise en circulation de 6 millions de cartes de paiement électronique supplémentaires, «ce qui permettra d'atteindre l'objectif de doter 50% de la population adulte de cartes bancaires», précise-t-il fièrement. Sauf que ce but, qui n'a rien d'ambitieux, ne sera atteint qu'à l'horizon...2024, c'est-à-dire dans plus de 2 ans. Une éternité dans le monde de la finance et des nouvelles technologies où, chaque jour, on a le droit à une nouvelle innovation. Au moment où la FinTech et autre type de moyens de paiement sont en train de se développer dans le monde, il semble ridicule de tenir un tel discours. Il nous faudra plus de 2 ans pour que 50% de nos adultes aient leurs cartes de paiement électronique. Cela alors que des adultes et même des adolescents, on parle d'Algériens, ouvrent en ligne des comptes en devises et obtiennent leurs cartes en quelques minutes, à travers des banques en ligne internationales, telle que Paysera. Or là on vient nous dire qu'il faudra attendre deux longues années, afin d'espérer avoir 16 millions de cartes de paiement électronique, assurant que seuls 10 millions sont actuellement en circulation. De plus, les cartes devraient être l'élément le plus simple dans la chaîne de la digitalisation du paiement. Le grand souci serait plutôt la généralisation des TPE. Malgré l'obligation faite aux commerçants de se doter en conséquence, avant la fin de l'année en cours, seuls «39 000 TPE sont aujourd'hui opérationnels à travers le territoire national», précise le même intervenant. Et même si on arrive à mettre en place toute cette chaîne, il faudra trouver les moyens d'ancrer la culture du paiement électronique chez les citoyens. C'est là le grand exploit. Le nombre de transactions effectuées actuellement est presque ridicule, pour un pays comme l'Algérie. Même les détenteurs de cartes rechignent à les utiliser. EIles leur servent plus comme cartes de retrait que de cartes de paiement. La faute au manque de mesures incitatives. Même les achats en ligne, qui sont un moyen permettant de booster la chose, se font au «paiement à la livraison». «Le nombre des Web marchands disposant de modules de paiement est passé de 30 en 2018 à 120 actuellement, tandis que 200 Web marchands sont en cours de certification. Mais combien de transactions ont-ils effectué? Elles sont au-delà des attentes et des investissements consentis. Pourtant, durant ces deux dernières années, l'espoir était de retour au vu de la volonté politique affichée par les autorités et l'«effet de la Covid-19» qui a montré l'importance de la transformation digitale de la monétique. Mais le e-paiement, en Algérie, semble donc être un voeu pieux...

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