L'Expression

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ALTERNANCE À LA TÊTE DU GOUVERNEMENT

Le charisme d’Ouyahia

Entre le RND et le FLN, c’est une véritable compétition qui s’est engagée pour diriger l’Exécutif.

Le départ de Belkhadem de la chefferie du gouvernement n´aura cependant pas de conséquence immédiate sur l´influence du Front de libération nationale. Les échéances étant encore lointaines. Il reste le parti majoritaire au sein des Assemblées locales et nationale (APC/APW et APN). Il n´en demeure pas moins qu´entre le FLN et le RND, c´est une éternelle alternance à la tête de la chefferie du gouvernement qui semble s´être instaurée. Lorsque l´étoile de l´un décline, l´autre monte. Le Rassemblement national démocratique dans cette compétition a fait jeu égal avec son rival, le Front de Libération nationale. Et il le doit à un seul homme: Ahmed Ouyahia, son leader charismatique. Depuis le départ d´Ahmed Benbitour, désigné chef du gouvernement, lors de sa première investiture par Abdelaziz Bouteflika en 1999, ce poste est revenu par deux fois au FLN (Ali Benflis et Belkhadem) et autant de fois au RND avec Ahmed Ouyahia (2003 - 2006 et tout récemment en juin 2008). Le retour en force du secrétaire général du RND, retient l´attention par son timing qui devrait marquer deux échéances majeures de la vie politique en Algérie. Révision de la Constitution et élection présidentielle. Le départ d´Abdelaziz Belkhadem mais surtout le choix d´Ouyahia est loin de constituer un événement banal, un non-évènement ou une simple retouche de l´Exécutif, d´ordre technique. Perdre la tête de l´Exécutif au profit de son rival, ne peut être qualifié de simple ou symbolique tant les responsabilités qui sont afférentes à ce poste sont énormes. Il s´agit dans ce cas de mener à bon port le programme de développement économique initié par le chef de l´Etat. Autoroute Est-Ouest, 1 million de logements, réformes (bancaire, éducation, justice, santé...). Et hormis ces travaux pratiques, se pointe à l´horizon une échéance présidentielle qui frappe aux portes de la Maison-Algérie. Ahmed Ouyahia a apporté un soutien indéfectible à Abdelaziz Bouteflika. On n´attend plus que le feu vert du chef de l´Etat pour amender l´article 74 de la Constitution qui lui ouvrira les portes d´un 3e mandat. Pour mener à bien cette opération, il lui faut un allié de poids, le FLN lui étant naturellement acquis, l´image renvoyée par le RND est l´image d´un parti fortement stabilisé dont la question de leadership ne se pose pas. L´homme qui tient les rênes du parti est un tribun hors pair, une tête politique. Les rouages des institutions de l´Etat n´ont pas de secret pour lui. Celui qui doit porter ce projet est tout trouvé, tout désigné, ce sera Ahmed Ouyahia. Au contraire, de son successeur à la tête de l´Exécutif, Belkhadem a pris la tête du FLN dans des conditions difficiles. Sa position s´est fragilisée par des frondes larvées sur fond d´élections locales et nationale. Elles ont été contenues mais pour combien de temps encore? Il est le secrétaire général d´une majorité qui a perdu de sa superbe et, comble des paradoxes, elle est mise au service d´un chef du gouvernement issu d´un parti rival. Une victoire psychologique pour Ouyahia? Pas uniquement. Les deux hommes se sont affrontés par le passé sur la délicate question des augmentations de salaires. Leur conception dans la manière de mener les affaires de l´Etat semblent être différentes même si dans le fond, il s´agit d´appliquer le programme pour lequel le président de la République a été élu.
Alors, défaite psychologique de Belkhadem? Le secrétaire général a sans doute péché par son manque de charisme. Il n´a pas su ou pu marquer de son empreinte une action gouvernementale et un Exécutif qui donnait l´impression de somnoler. Le chef de l´Etat a fait son choix. L´´homme providentiel pourrait être Ahmed Ouyahia.

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