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LE CAUCHEMAR DU TRANSPORT CONTINUE

Le centre du pays paralysé demain

Le transport routier sera, donc, paralysé le 26 juillet prochain dans près de dix wilayas du Centre.

Des milliers de voyageurs issus de la wilaya de Tizi-Ouzou et les localités limitrophes poireautent depuis plus de trois semaines. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les trains étaient également à l'arrêt la matinée d'hier, avant que les agents de la protection du patrimoine de la Sntf au nombre de 850 dont 230 à Alger, ne suspendent leur action, après avoir obtenu la promesse de permanisation faite par le DRH de la Sntf. Malheureusement, le calvaire restera toujours de mise pour ceux empruntant les bus desservant Tizi Ouzou d'autant plus que le trafic ferroviaire vers cette destination reste à la traîne, la ligne ferroviaire attendant d'être électrifiée et modernisée depuis des années.
En guise de solidarité avec leurs homologues, les transporteurs routiers de la région Centre annoncent une grève pour la journée de demain. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction hier, l'Union nationale des transporteurs, Unat, appelle l'ensemble de ses homologues du centre du pays à participer à une journée de protestation pour le mardi prochain. Cette action sera engagée en guise de solidarité avec les transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou en grève depuis le 24 juin dernier.
Le transport routier sera, donc, paralysé le 26 juillet prochain dans près de dix wilayas du Centre, à savoir Boumerdès, Alger, Bouira, Béjaïa, Blida, Aïn Defla, Tipasa, Bordj Bou-Arréridj et Chlef en plus de Tizi Ouzou.
La fermeture de l'ancienne gare routière de Tizi Ouzou-ville et le transfert de l'ensemble des activités à la gare ferroviaire Kaf Ennaâdja, propriété de la Sntf, sise à Bouhinoune, a contraint les opérateurs de transport à observer un débrayage qui perdure depuis le 24 juin dernier, pour inciter en vain les autorités locales à reconsidérer leur décision.
En grève intermittente depuis le 24 juin, date de la fermeture de la gare routière de la ville, les opérateurs de transport de la wilaya de Tizi Ouzou avaient lancé un appel à l'ensemble des transporteurs des wilayas du centre du pays pour se solidariser avec eux «dans leur noble combat, en participant à une journée de protestation programmée mardi 26 juillet» lit-on sur le communiqué de l'Unat.
Cette énième journée de protestations après plusieurs opérations escargot se veut, comme un moyen de faire pression sur la direction des transports de Tizi Ouzou qui avait pris unilatéralement la décision de transférer les transporteurs vers la nouvelle gare de Kaf Ennaadja. En conséquence, près de 100.000 voyageurs verront leur calvaire perdurer indéfiniment. Cela se produit alors que le ministre des Transports observe un mutisme et un black-out incompréhensibles.
Le déplacement des milliers de voyageurs vers la capitale est devenu périlleux et incertain et surtout très coûteux.
Les clandestins de tous bords, comme ils sont légion dans le secteur du transport, tirent leur épingle du jeu, à ce stade de pourrissement dont les visées n'ont rien à voir avec l'intérêt des voyageurs, et laissent les usagers sur le carreau, livrés à eux-mêmes avec un conflit qui vire au cauchemar.
Par ailleurs, l'instabilité et le malaise prévalant globalement dans les transports et à la Sntf en particulier, plongent le secteur dans une crise endémique et mettent hors service continuellement le trafic ferroviaire.
Les perturbations devenues la caractéristique de la Sntf, se traduisent par des désagréments sur des milliers de voyageurs contraints de choisir ce type de locomotion.
Près d'un demi-million de voyageurs issus des banlieues d'Alger payent les pots cassés des débrayages qui se suivent et se ressemblent plusieurs fois par mois.
Les usagers du train que se rabattent automatiquement sur les transports routiers sont souvent coincés dans des embouteillages. (Des milliers de voyageurs, notamment ceux de l'Est, poireautent des heures et des heures dans des bouchons monstres sur l'unique voie, la RN 5, reliant des dizaines de wilayas de l'Est au centre du pays). Tous les trains étaient immobilisés hier, suite à la grève illimitée des cheminots.
Les agents de la protection du patrimoine de la Sntf, en colère, réclament la revalorisation de leurs salaires. «Le salaire de la majorité du personnel de cette catégorie dépasse à peine le Snmg», témoigne un syndicaliste. La grève a paralysé l'ensemble du réseau national. «Le débrayage a touché les réseaux d'Alger, Constantine, Annaba, Tébessa, Biskra et Oran», indiquent les protestataires. Avant la reprise, il y avait près de 80 départs de trains de voyageurs et de marchandise depuis Alger, annulés.

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