L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

COUPURES D'ÉLECTRICITÉ ET COMMUNICATION

Le black-out!

Les coupures d'électricité qui touchent le pays depuis le début de l'été sont entourées d'un flou qui a créé une confusion totale auprès de la population. Les raisons de ces coupures restent vagues. Certains parlent de problèmes techniques, d'autres de délestages. Les accusations fusent: c'est les Algériens et leurs climatiseurs diront certains, alors que d'autres accuseront carrément la nature en pointant du doigt: la pollution et les feux de forêts! Les citoyens ne sachant plus où donner de la tête, car non convaincus par ces «éclaircissements».
Les arguments avancés sur l'«Unique» par certains responsables du groupe Sonelgaz ne sont pas convaincants. Pis, même les journalistes arrivent difficilement à accéder à l'information.
Les standards des institutions, et pas seulement ceux concernées par les coupures, sonnent et ne répondent pas. Les chargés de communication sont aux abonnés absents. Tout le monde a peur de parler. Une situation qui favorise la spéculation. Ne sachant pas à quel saint se vouer et n'ayant aucune explication la population se tourne vers le «téléphone arabe». Ils investissent alors la rue pour faire entendre leur voix mais aussi pour entendre la voix des autorités qui restent muettes. La plupart si ce n'est tous les «émeutiers de l'électricité, sont sortis dans la rue, car ils n'ont pas eu d'écho et encore moins d'explication à leur problème. Rien que la semaine dernière dans la commune de Rouiba (banlieue Est d'Alger) des jeunes ont coupé les routes de la ville car ils se sont retrouvés sans électricité pendant plus de deux jours.
Cependant, ce n'est pas la raison essentielle qui a poussé ces jeunes à se révolter. Ils nous ont expliqué que c'est le fait que personne n'a pris le soin de leur expliquer la situation pour au moins les rassurer «qui nous a poussés à couper les routes». «On a passé deux jours sans électricité et personne ne nous a parlé», ont dénoncé ces jeunes révoltés. «On a essayé d'appeler les services de distribution d'électricité, personne n'a répondu, on s'est déplacé aucune explication ne nous a été fournie», ajoutent-ils avec colère. Ces jeunes se sont donc révoltés non pas à cause des coupures de courant mais surtout à cause du flou qui entoure ces coupures. Ce flou est d'ailleurs aussi présent en ce qui concerne le remboursement des «dégâts collatéraux» causés par les coupures de courant. Aucune véritable information ou autres procédures à suivre n'a été fournie. Personne ne sait qui va rembourser les dégâts. Tout le monde se refile la patate chaude et le citoyen se retrouve dans l'expectative.
À ce sujet, on a contacté Amara Latrous, président de l'Union des assureurs et réassureurs (UAR) pour avoir des explications sur ces remboursements. Ce dernier a répondu qu'il était indisponible pour le moment. Le manque de communication a encore une fois prévalu.
A l'ère de la technologie de la communication et de l'information, les institutions algériennes peinent encore à communiquer.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours