L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

SELON MOURAD EULMI (P-DG DE SOVAC)

Le 1er véhicule Sovac livré en août prochain

«Développer le marché d'exportation des pièces de rechange est le seul moyen de bâtir une industrie automobile en Algérie au bout d'une dizaine d'années.»

Invité hier par la Chaîne 3 de la Radio nationale, le président-directeur général de Sovac, Mourad Eulmi, a indiqué que «depuis l'ouverture des pré-commandes, Sovac n'a vendu que les véhicules qui seront produits au mois de juillet et livrés au début août prochain». «Sovac essaye de produire uniquement les véhicules qui vont être vendus et s'engage à respecter les délais de livraison», a-t-il expliqué. «Lors de l'ouverture des premiers carnets de commandes, les clients ont envahi les agences Sovac car en partie, les prix des véhicules sortis d'usine de Relizane, un facteur très déterminant, ont baissé de 20% en minimum par rapport à ceux des véhicules importés», a-t-il noté. Ibiza qui était vendue auparavant à 2,3 millions de DA, est cédée à moins de 2 millions de DA, la Golf 7 à 3,8 millions DA, a baissé à 2,9 millions DA, l'Octavia de 3,6 millions, a baissé presque de 1 million de DA. «Sovac va produire des Volkswagen, des Seat et des Skoda», selon Eulmi, qui s'engage à combattre la spéculation des revendeurs, en donnant des instructions aux responsables de ses showrooms de n'octroyer qu'un seul bon de commande pour chaque client qui doit payer par chèque bancaire.» A propos du SKD critiqué, notamment sur les réseaux sociaux et qualifié d'importation déguisée, il a fait savoir que «pour créer une industrie automobile, il faut au minimum une dizaine d'années». «Il faut au moins 4 à 5 an pour atteindre du vrai CKD et une dizaine d'années pour bâtir une industrie automobile, autrement dit on doit être accompagné par une vision et une stratégie claires à moyen et long terme». «Notre objectif avec notre partenaire est de faire de l' Algérie une plate-forme d'exportation vers l'Afrique et ce qui nous intéresse le plus est d'être au premier plan au Maghreb en termes d'exportation de pièces de rechange en plastique ou plasturgie car il n'est pas normal que la Tunisie exporte pour 5 milliards de dollars en pièces de rechange et le Maroc plus de 7 milliards, d'autant plus que l' Algérie est entourée d'au moins une centaine d'usines automobiles».
Qu'est-ce qui est prévu dans le cahier des charges pour booster le taux d'intégration graduel? Deux clauses qualifiées de très importantes son décelées dans le cahier des charges par le P-DG de Sovac: «L'engagement du constructeur, le partenaire local pour développer une industrie automobile qui se traduit par la prise de participation dans le capital. D'autre part, l'objectif assigné à la signature de ce cahier des charges est d'atteindre un taux d'intégration de 15% d'ici 3 ans et 40% d'ici 5 ans.»
Avec un volume global de 400.000 véhicules par an, l'Algérie représentera à peine 0, 4% de la production mondiale qui avoisine les 90 millions de véhicules». «On a besoin de marché extérieur pour qu'on puisse être compétitifs. Si notre partenaire, le constructeur Volkswagen, le numéro un mondial, souhaite atteindre le taux de 40% d'intégration, il sera obligé d'appeler ses propres sous-traitants à venir s'installer en Algérie en vue d' exporter 80% de leur production à l'étranger et de consacrer l'excèdent, soit 10% pour les usines locales, Volkswagen et éventuellement Renault», a-t-il fait savoir. Toutefois, il est «inacceptable» que l' Algérie importe pour 1,2 milliard de dollars en pièces de rechange. «Développer le marché d'exportation des pièces de rechange est le seul moyen de bâtir une industrie automobile en Algérie qui a un certain avantage comparatif comme le coût de production, la main-d'oeuvre qualifiée, la compétitivité sur le plan du transport et de l'énergie», a-t-il souligné. Par ailleurs «si le gouvernement ne met pas de l'ordre dans le marché automobile, ce sera comme si on n'a rien fait», a-t-il mis en garde, en citant l'exemple du Maroc, qui a développé son industrie automobile avec seulement deux constructeurs, Peugeot et Renault, qui se sont engagés à développer la sous-traitance en contrepartie. Pour Eulmi, «on ne peut pas partager un marché de 400.000 véhicules avec 10 constructeurs», a-t-il estimé.
Il a annoncé que «les présidents de trois grands constructeurs automobiles, à savoir le président du numéro un mondial, Volkswagen, celui de Seat et de Skoda seront en Algérie lors de l'inauguration de l'usine Volkswagen de Relizane prévue en ce fin juillet». D'après Eulmi, «l'usine Sovac qui a signé une convention avec l'Anem, a recruté 400 personnes issues de Relizane et compte atteindre un nombre de 700 travailleurs d'ici la rentrée sociale». Il a également confirmé que l'ensemble des composants des véhicules assemblés dans l'usine de Relizane ont été importés, et qu'aucune pièce n'a été produite en Algérie.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours