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COINCÉE ENTRE LES ASPIRATIONS DU PEUPLE ET LA LÉGALITÉ CONSTITUTIONNELLE

L'armée sur un champ de mines

L'application de l'article 102 a mis les trois B aux commandes selon la Constitution, il n'en reste pas moins que les articles 7 et 8 pourraient servir à accélérer le départ des 3 B.

Que dira le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, aujourd'hui à Ouargla où il effectue, une visite de travail et d'inspection? Une visite entamée, hier, et qui va durer jusqu'au 19 du mois. C'est à partir de cette même ville que le vice-ministre de la Défense nationale avait pour la première fois appelé à l'application de l'article 102, le 26 mars dernier.
Son discours d'aujourd'hui est très attendu, d'autant plus que la situation prend un virage très dangereux pour le pays. «Nous vivons une étape décisive», avait-il déclaré la semaine dernière. L'évolution des évènements mènera le général de corps d'armée à prononcer un discours aussi décisif. Et pour cause, l'institution qu'il dirige est interpellée par la classe politique, pour jouer un rôle essentiel d'accompagnateur. Ali Benflis et Mouloud Hamrouche, pour ne citer que les plus en vue, ont chacun, présenté un plan où l'armée tient un rôle de facilitateur de la transition politique. Plus que cela, tous les politiques en appellent aux bons offices de l'armée pour sortir de la crise institutionnelle. De fait, les regards des Algériens sont aujourd'hui tournés vers Ouargla. Le recours à l'armée se révèle incontournable, notamment après les grandes manifestations du huitième vendredi et le dérapage enregistré à Alger. Les événement vécus ce week-end ne laisseront pas le vice-ministre de la Défense indifférent, lui qui a aussi appelé à l'application des articles 7 et 8 et s'est engagé de pied ferme à assurer la sécurité du pays et à répondre aux demandes du peuple qui exige le départ du système.
Le vice-ministre de la Défense pourrait «proposer» des directives qui seront un verdict pour le départ de l'ensemble des figures politiques au pouvoir Bedoui, Bensalah et Belaiz. Il donnera un nouveau coup de pouce pour sortir de la crise, en répondant d'une manière ou d'une autre à une revendication formulée par les Algériens. Ces derniers qui chahutent systématiquement tous les membres du gouvernement, en sus du refus d'organiser l'élection du 4 juillet par nombre d'APC, traduisent la détermination populaire d'écarter les trois B. Abdelkader Bensalah, dont le nom est très souvent cité dans les marches est persona non grata. Le Premier ministre qui n'a fait aucune apparition depuis sa nomination, n'est pas en reste et aimerait certainement quitter son poste. Mais cette perspective suppose d'intenses tractations au sein de la classe politique et entre celle-ci et l'institution militaire. Il faut dire que si l'application de l'article 102 a mis les trois B aux commandes selon la Constitution, il n'en reste pas moins que les articles 7 et 8 pourraient servir à accélérer le départ de ces indésirables commis de l'Etat. Même si par sous-entendus, on a cru que le vice-ministre de la Défense a approuvé Bensalah depuis Oran, il n'en demeure pas moins qu'il promet de satisfaire les revendications du peuple et c'est cette promesse qu'il faut honorer. La poursuite du processus en cours avec un chef d'Etat intérimaire est rejetée par la rue. Le gouvernement Bedoui également dont les ministres sont chassés là ou ils vont. Ce qui est sûr, c'est qu'il est impossible que le vice-ministre soit en contradiction avec son engagement initial. Car il l'a bien souligné: «Il s'agit de la réputation de notre armée.» Traitant le cercle de l'ex-régime de «bande», le chef d'état-major avait promis aussi de revenir sur des dossiers chauds: «Khalifa, Sonatrach et la cocaïne.» Il n'ignore certainement pas qu'après son dernier discours à Oran, les éléments de la gendarmerie ont reçu l'ordre de bloquer l'accès à Alger. Les forces de l'ordre sont carrément passées à l'acte en réprimant les manifestations dans la capitale. Ce qui a choqué la population et a conduit à des interrogations auxquelles, seul lui, pourrait répondre. Il reste d'autres questions sur l'avenir immédiat du pays que beaucoup d'Algériens se posent et dont ils attendent une réponse aujourd'hui.

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