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LUTTE ANTITERRORISTE, INDUSTRIE MILITAIRE, BLÉ ET EL-HADJAR

L'ambassadeur de la Russie confesse

La Russie veut rompre avec l'idée que la coopération algéro-russe soit focalisée uniquement sur les aspects militaire et technique. Elle veut donner plus de sens et d'étoffe à la coopération économique et l'échange politique.

Lors d'une rencontre restreinte avec certains titres de la presse nationale, l'ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, Igor Beliaev, s'est attelé à énumérer les points forts dont fait preuve la coopération algéro-russe. «Les relations algéro-russes se consolident davantage. Nous sommes très satisfaits de la coopération avec l'Algérie dans tous les domaines. Dans cette dynamique, nous projetons de renforcer la coopération dans les domaines les plus prioritaires, à savoir l'économie et le commerce», a précisé Igor Beliaev. Les relations entre les deux pays revêtent un caractère stratégique, elles sont en synergie sur plusieurs volets de coopération, politique, sécuritaire et militaire.

Sécurité et lutte contre le terrorisme
Pour l'ambassadeur russe, la question de la sécurité internationale et la lutte contre le terrorisme transnational et ses tentacules qui prennent le caractère du crime organisé, sont des thèmes que la Russie et l'Algérie «s'entendent parfaitement à coordonner les approches qui sont dans la majorité identiques pour lutter contre ce fléau et développer une démarche homogène quant à la sécurité internationale et régionale». Dans ce sens, le diplomate russe en Algérie a rappelé la position de son pays similaire à celle de l'Algérie. Elle consiste à «agir dans la résolution des conflits dans le cadre de la légalité internationale via le cadre des Nations unies et faire prévaloir la solution politique via le dialogue». Allusion faite à la politique menée par le président américain Donald Trump, et ses alliés occidentaux qui font recours à l'interventionnisme militaire bafouant ainsi le principe de légalité internationale. Dans ce registre, Igor Beliaev a souligné que «les Américains ont intervenu en Syrie de façon illégale et en dehors des résolutions de l'ONU», et d'ajouter «pour le malheur de beaucoup de pays, les USA et leurs alliés occidentaux, font tout pour imposer leur mainmise contre ces pays en contradiction totale avec le droit international, mais notre pays, la Russie fait tout pour protéger le principe du droit international dans le but de construire un monde sur le base des principes d'égalité et de justice», a martelé l'ambassadeur de la Russie en Algérie.

«Nous sommes prêts à relancer El Hadjar»
Dans le cadre de la coopération économique et commerciale avec comme trame de fond, la diversification économique dans le domaine de l'industrie et l'énergie électrique Igor Beliaev a émis le souhait de son pays de reconstruire le complexe d'El-Hadjar. L'ambassadeur à souligné dans ce sens que «la Russie est intéressée de la reconstruction à nouveau du complexe d'El-Hadjar. Surtout que ce site à été construit durant la période soviétique dans les années 1970», et d'ajouter «votre pays (l'Algérie Ndlr), est en train de mener une politique qui s'articule sur la diversification économique et industrielle. La Russie est en phase d'entamer le projet de constructions de plusieurs complexes industriels avec un accompagnement en matière d'expertise de niveau technique», a mentionné Igor Beliaev.

La bataille du blé
La Russie veut rompre avec l'idée que la coopération algéro-russe soit focalisée uniquement sur les aspects militaire et technique. Elle veut donner plus de sens et d'étoffe à la coopération économique et l'échange politique comme expression de cette approfondissement des relations algéro-russes qui sont scellées par un accord de partenariat stratégique. Le représentant diplomatique de la Russie a évoqué l'évolution des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. Dans ce sens, il a indiqué que «les échanges commerciaux ont atteint un niveau de 4,6 milliards de dollars en 2017. Ce chiffre est considéré comme un record. Ces échanges ont vu leur valeur commerciale et économique atteindre un niveau encourageant à partir de janvier à octobre 2018, la cadence des échanges a atteint 3,3 milliards de dollars», a rappelé Igor Beliaev.
L'affaire du blé russe qui a fait l'événement, voire la polémique durant les derniers mois, a été soulevée par l'ambassadeur russe encore une fois. Les Russes ont confirmé l'approvisionnement de l'Algérie en blé lors de l'année 2019. Par rapport à ce volet d'échange commercial qui vise à approfondire plus la coopération algéro-russe, Igor Beliaev a annoncé qu'«il a été annoncé qu'en 2019, l'Algérie recevra un lot pilote de blé russe pour estimer son niveau de qualité et déterminer s'il correspond aux besoins des Algériens», a-t-il révélé ajoutant que «si l'expertise algérienne attestera et donne son avis positif, la Russie exportera son blé à l'Algérie à un prix concurrentiel par rapport aux prix des autres pays exportateurs du blé et fournisseurs de l'Algérie sur ce plan». C'est une manière de répondre indirectement aux Français qui ont trouvé cette démarche comme une sorte de menace à leur négoce en la matière.
Cette détermination des Russes de développer des relations économiques et commerciales plus denses et diversifiées prouve s'il en est, que la Russie tient à avoir une relation privilégiée avec l'Algérie qui considère qu'il y ait «des similitudes dans les structures économiques des deux pays», ce qui renforce la coopération stratégique, culturelle et militaire.
La dimension des échanges et de partenariats stratégiques qui s'expriment sur plusieurs domaines de coopération entre l'Algérie et la Russie font que même l'approche et la conception développée autour de l'association des pays du Brics est prise comme une nouvelle forme de partenariat économique, militaire et stratégique où le potentiel de richesse est évalué à 22% du PIB mondial. Cette nouvelle alternative est en mesure de remodeler le nouvel ordre mondial en lui donnant un autre trait qui sort de l'actuelle approche hégémonique et dominatrice dictée par les Etats-Unis et ses alliés occidentaux. Dans ce contexte, l'Algérie pourrait prétendre à cette place dans le club des pays du Brics d'ici 2030.

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