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FILIÈRE AVICOLE

«L’Algérien risque de ne plus manger de poulet»

Acheté à presque quatre cents dinars le kilogramme, le poulet affiche un prix qui équivaut approximativement à celui de la viande rouge.

«Cette denrée du pauvre risque de connaître une crise sans précédent», affirment les spécialistes. En effet, si la crise du lait a, quelque peu, été jugulée par les pouvoirs publics, il n´en est pas de même pour celle qui frappe actuellement la filière avicole. C´est là un constat qui vient d´être établi par les professionnels de l´agriculture, à la faveur d´une conférence de presse annonçant la 8e édition du Sipsa Agrisime au Salon international de l´élevage et du machinisme agricole. Un événement qui est parrainé par le docteur Bensemane et qui se déroulera entre les 14 et 17 mai prochain à la Société algérienne des foires et exportations (Safex). Ainsi, selon les spécialistes, l´Algérie continue à s´appuyer exclusivement sur l´importation dans le créneau des viandes blanches qui participe pourtant, après 1a filière laitière, à l´indépendance et à la sécurité alimentaire du pays. Puisque, ajoute-t-on, notre pays, en l´absence de tout choix politique, recoura, encore, au «bateau» pour l´approvisionnement en viandes blanches. C´est-à-dire qu´il est «parrainé» en la matière par les grands producteurs étrangers qui détiennent les grands parentaux, c´est-à-dire l´espèce animale originale et donc maîtrisent les grands cours mondiaux des matières premières. En bout de course, des pays à l´instar du notre, demeurent dépendants de l´importation, au risque de mettre en péril leur propre sécurité alimentaire, affirme-t-on dans les milieux avicoles algériens. Résoudre la problématique de la source d´approvisionnement semble donc être la clé du sésame. Ainsi, l´envolée sans précédent des matières premières pèse aujourd´hui lourdement, c´est-à-dire de 70 à 80% sur la filière avicole qui voit 90%, de ses intrants provenir de l´extérieur. Les exemples récents, qui attestent de cette dangereuse dépendance, ne sont pas des moindres à l´instar des foyers de la grippe aviaire, qui se sont déclarés ça et là dans le monde et qui ont vu le prix du poulet prendre des ailes sur les étals à l´échelle nationale. En fait, et au rythme où vont les choses, les observateurs tirent la sonnette d´alarme et avertissent carrément de la possible disparition de la filière avicole en Algérie. A moins que les plus hautes autorités ne daignent restructurer la filière et changer de logique d´approche en matière de production. Surtout que des schémas de relance existent en Algérie et des solutions ne demandent qu´à être adoptées. Notamment, ne plus se contenter de sous-produits et recourir à la souche biologique d´origine ainsi que l´application d´un mode d´emploi précis pour réinitier un salutaire et viable processus de production. Parmi les autres issues de sortie de la crise, l´on évoque la nécessaire «intégration de l´aviculture» dans un large contexte qui prenne en compte tous les paramètres ambiants dont celui de l´ouverture du marché et de son corollaire incontournable, l´adhésion à l´OMC. A l´instar de ce qui est recommandé pour la filière lait, une véritable mise à niveau s´avère impérieuse. Entres autres solutions préconisées, afin de remettre à flot cette filière qui chavire, l´on cite également la création d´un véritable pôle intégrateur réunissant couvoirs, abattoirs et producteurs d´aliments de bétail (oléagineux). Ou encore la réduction d´une TVA pénalisante et autres tarifications douanières sur les intrants et qui ne servent pas réellement la filière avicole. Enfin, l´établissement de lois d´orientation qui doivent durer au-delà de vingt ans. M.Saoudi des établissements Bellat, intervenant à cette occasion, affirme que l´ouverture des frontières pour espérer déjouer la crise du poulet n´est pas très indiquée. Notre interlocuteur insiste par contre sur l´indispensable valorisation des terres qui restent en jachère afin d´aider la filière avicole à renaître de ses cendres. Signalons que le Sipsa Agrisime sera abrité par la Safex sur une surface couverte de quelque 8000m², alors que 3600m² seront dédiés à l´exposition des machines agricoles et des équipements d´élevage.
20.000 visiteurs sont attendus à cette manifestation.

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