L’Algérie ne dispose que de 3 laboratoires

Le thème plein de promesses, «La normalisation, socle de l´innovation et de la compétitivité», a été arboré hier par la 13e Journée nationale de la normalisation dont les travaux se sont déroulés à Alger (hôtel El Aurassi). Organisée par l´Institut algérien de la normalisation (Ianor), en collaboration avec le ministère de l´Industrie et de la Promotion des investissements, cette journée institutionnalisée en 1998 a vu «la présentation du bilan des activités relatives à la normalisation tant au niveau national que dans le cadre des institutions internationales spécialisées où l´Algérie est partie prenante, à l´image de l´Organisation internationale de normalisation ISO», selon le directeur général de l´Institution, Mohamed Chaïeb Aïssaoui.
Cette manifestation, qui se veut un espace de débats, a été animée par quelque 400 cadres et responsables du secteur, autour du développement de la compétitivité des entreprises. Elle vise surtout la «vulgarisation du concept et la sensibilisation» des responsables d´entreprises sur l´impact de la «normalisation pour l´innovation». L´engagement de l´Etat en faveur d´une normalisation volontaire axée sur le consommateur et le marché en est un vecteur non négligeable, voire fondamental, estime-t-on.
Il ressort des informations fournies par M.Aïssaoui que «36 nouveaux produits ont été certifiés, soit un total de 52 produits à ce jour». Le manque crucial de laboratoires d´analyses a été souligné. Il n´existe, en effet, que trois laboratoires agréés sur les 13 laboratoires reconnus par l´Ianor. Le pôle de la formation est par ailleurs, une constante à l´Ianor qui a dispensé 43 jours de formation en 2009 à 221 cadres issus de diverses entreprises.
Sept nouveaux produits, de management et de services, ont été certifiés selon «ISO 14001» pour l´environnement, «ISO 9001» relatif à la qualité et Ohsas 18001 (certification britannique) concernant la sécurité et la santé dans l´entreprise, cela, en attendant l´accréditation d´Algerac (Organisme algérien d´accréditation).
Dans le processus de protection de l´économie nationale, l´Ianor procède à l´évaluation de conformité des produits et des services des entreprises. La seconde étape revient à Algerac qui donne son accréditation, y compris à l´entreprise elle-même et enfin, la candidature est étudiée par un organisme international accrédité dont le certificat est le plus aisé à obtenir.
Par ailleurs, cette Journée a été l´occasion de la 6e remise du Prix algérien de la qualité à l´une des seize entreprises en lice. Le port de Béjaïa, 2e port et 3e terminal pétrolier du pays, qui avait déjà reçu le Prix spécial du jury en 2003, récidive en faisant mieux cette année en obtenant le Premier prix.
L´Algérie, représentée par l´Ianor, est classée actuellement à la 50e place (102e en 2008) pour la nomination au Conseil de l´Organisation internationale de normalisation (ISO), qui compte 105 pays membres. Cette place lui permet de prétendre à un siège au Conseil de l´ISO, et ce, en compagnie de l´Afrique du Sud, de l´Egypte et du Kenya qui la devancent dans le classement à l´échelle africaine.