L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LES OBSTACLES AUX ÉCHANGES INTERMAGHRÉBINS PERSISTENT

L’Algérie et la Tunisie tentent de renverser la vapeur

Les facilitations commerciales euro-maghrébines sont plus importantes que celles existant à l’intérieur de l’UMA.

Les ministres algériens et tunisiens chargés des Relations maghrébines, Abdelkader Messahel et Abdelhafidh El-Hargam, tiendront aujourd´hui à Tunis une réunion pour évaluer l´état de la création entre les deux pays. Cette rencontre intervient près d´un an après la survenue de la crise économique mondiale qui n´a pas été sans effet sur les pays de la région. Si l´impact direct de cette crise sur ces pays est restreint, c´est loin d´être le cas en ce qui concerne les effets indirects. L´une des solutions préconisées par Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie pour se prémunir contre ces conséquences demeure l´intégration régionale.
Dans le dernier numéro de La Lettre du banquier édité par l´Union des banques maghrébines, le gouverneur estime que ceci pourrait aider à limiter la vulnérabilité du Maghreb aux chocs extérieurs. Il ajoute que l´ampleur du ralentissement dans la région dépendra en partie de l´intensité et de la durée de la récession de l´économie mondiale, notamment en Europe.
Le gouverneur souligne que de nombreux mécanismes sont susceptibles de créer une contagion de la crise au Maghreb. Il cite la réduction des exportations des produits manufacturés et des matières premières comme le pétrole et le gaz.
La réduction des recettes du tourisme et l´envoi de fonds des travailleurs d´Europe et des États du Golfe ainsi que celle des investissements directs étrangers sont signalés comme les conséquences de cette crise.
Ce qui se profile à l´horizon est le ralentissement de la croissance qui pourrait mettre en évidence les vulnérabilités dans les systèmes bancaires, qui, elles-mêmes, pourraient se répercuter sur la croissance comme dans les pays avancés. Ce responsable précise que le Maghreb devrait connaître un ralentissement de la croissance de 4,5% en 2008 à 2,7% en 2009, soit plus de 3 points de moins que projeté au printemps 2008.
La reprise graduelle n´est prévue qu´en 2010. S´attardant sur l´exemple du Maroc et de la Tunisie, il estime que le ralentissement de la croissance résulte d´une baisse des exportations, des recettes du tourisme, des envois de fonds et de l´IDE. Dans le cas de l´Algérie et de la Libye, il résulte notamment de la contraction des exportations de pétrole et de gaz naturel. Suivant cette analyse, les excédents budgétaires des pays pétroliers devraient disparaître. Pour les pays émergents, les déficits ne pourraient qu´augmenter légèrement vu l´espace budgétaire limité, selon la même source.
D´autres menaces planent sur la région puisque le chômage risque de s´intensifier et il faudra, dans ce cas, accélérer la création d´emplois pour ne pas aggraver les taux de chômage. Il y a aussi le fait que dans plusieurs pays, les marchés boursiers ont chuté de plus d´un tiers, même si la chute est moins prononcée en Tunisie et au Maroc.
L´Algérie étant épargnée par ce phénomène. Quelques pistes sont suggérées pour renforcer les capacités du Maghreb à résister aux crises parmi lesquelles se trouve la facilitation des échanges commerciaux (le commerce intermaghrébin représente moins de 3% du total des échanges des cinq pays du Maghreb).
Il faut alors réduire davantage les obstacles aux échanges au sein du Maghreb en étendant, par exemple, au commerce intrarégional les préférences tarifaires accordées à l´Union européenne et en harmonisant les dispositions juridiques applicables en matière de règles d´origine, de procédures et de normes, est-il conclu.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours