"L'Algérie est debout grâce à ses hommes"

Après son meeting animé la veille à Constantine, Amar Saâdani s'est rendu hier à Tunis pour un autre meeting, cette fois-ci hors des frontières. Avant de rejoindre Alger en fin d'après-midi, M. Amar Saâdani a animé une rencontre éclair avec la communauté algérienne. Un discours qui n'aura pas duré plus de 20 minutes pour expliquer les grandes lignes du programme du président sortant. «Je suis venu ici tout d'abord et surtout pour vous présenter personnellement les salutations les plus cordiales du président candidat», a déclaré Amar Saâdani, secrétaire général du parti FLN à l'adresse de la communauté algérienne en Tunisie lors d'un meeting organisé à Ariana dans la banlieue Ouest de Tunis. La communauté algérienne était dominée principalement par la gent féminine venue de Bizerte, de Kef, mais de plusieurs quartiers de la capitale. La petite salle de la Maison de la culture ne pouvait contenir les dizaines de personnes venues écouter le bref discours du représentant de campagne et témoigner de leur soutien au président sortant, Abdelaziz Bouteflika. En fin orateur, M.Saâdani lance: «Vous de loin, vous voyez et observez mieux que ceux qui voient de près notre pays.» Et les applaudissements et les youyous ont retenti dans la salle. M.Saâdani enchaîne: «Vous n'êtes pas coupés de votre cher pays en tant que communauté à l'étranger. Il n'échappe à personne d'entre vous que le président de la République a été l'auteur des grandes réalisations dans tous les domaines que personne ne peut nier. Abdelaziz Bouteflika a fait redémarrer certains grands chantiers qui étaient en hibernation, et lancé d'autres mégaprojets dont certains sont en cours de réalisation.»
Saâdani a rappelé que le président sortant n'avait jamais accepté de prendre le pouvoir, mais que son seul souci était l'Algérie. Il a accepté, a-t-il dit, de se représenter pour «sauvegarder la stabilité du pays, proie de certains qui n'ont pas accepté qu'il ne soit pas tombé dans le piège du printemps arabe, Bouteflika fait passer l'intérêt de l'Algérie avant lui», précise-t-il à une assistance chauffée à blanc.
M.Saâdani s'est voulu rassurant: «Votre valeureux pays est en bonne santé. Je peux vous l'assurer, contrairement à ce que prétendent certains. L'Algérie est encore debout grâce à ses hommes et ce, malgré les dures périodes qu'elle a vécues.» Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) a voulu répondre à ceux qui s'interrogent sur le fait que l'Algérie n'ait pas connu le printemps arabe. «Ceux-là doivent savoir que l'Algérie a été la pionnière, aussi bien sur cette question, que dans les domaines du pluralisme, de la liberté d'expression, des libertés individuelles, du terrorisme...» Dans le même sillage, Saâdani a tenu à préciser que l'Algérie a de tout temps était proche de la Tunisie en lui apportant aide et soutien du gouvernement et l'Armée algérienne est aux côtés de l'armée tunisienne. Le représentant de campagne du président sortant a souligné dans les dernières phrases de son bref discours, que M.Abdelaziz Bouteflika ne cherche pas à accaparer le pouvoir.
M.Saâdani a expliqué que M.Bouteflika qui a connu le maquis à l'âge de 16 ans, a représenté, très jeune après l'indépendance, l'Algérie à l'ONU, défendu la cause palestinienne et chassé l'Apartheid de l'ONU jusqu'au retour de feu Mandela. «Abdelaziz Bouteflika a répondu à l'appel des Algériennes et Algériens ainsi qu'à la société civile pour la poursuite de son oeuvre», a déclaré Saâdani.