PRÉVENTION CONTRE LA GRIPPE PORCINE
L’aéroport international d’Alger donne l’exemple
Un travail titanesque a été déjà fait par les médecins et infirmiers et celui qui les attend n’est pas une sinécure.
Tout est fin prêt pour contrecarrer la grippe porcine, appelée par l´Organisation mondiale de la santé (OMS) grippe AH1N1. Mobilisation quasi infaillible constatée hier dès la matinée à l´aéroport international Houari-Boumediene. Au niveau du service médical, les médecins et infirmiers donnent l´impression de recevoir plusieurs blessés en urgence. Tenue réglementaire, ils se disent «prêts» à défier cette pandémie d´origine animale. Le 1er étage du hall 2 de l´aéroport est occupé par des équipes médicales qui veillent, de jour comme de nuit, à la santé des voyageurs qui se comptent par milliers.
On court dans tous les sens pour que tout soit prêt à l´heure prévue. Un travail titanesque a été déjà fait par les médecins et infirmiers et celui qui les attend n´est pas une sinécure. Qu´a-t-on fait jusqu´à présent? Une cellule de crise est installée afin de bien maîtriser la situation. «On l´a installée depuis une semaine suite à une instruction de la tutelle», a déclaré le Dr Benchihab Abdelkader, directeur de l´Etablissement public de la santé de proximité (Epsp) à Bordj El Kiffan.
Un dispositif spécifique est également mis en place pour l´évolution de cette grippe porcine. «On n´a rien à craindre, tout est mis à notre disposition», souligne Zineddine en provenance de la Turquie. En fait, tous les moyens sont mobilisés.
Des 500.000 prospectus de prévention... jusqu´au test sur l´index, rien n´échappe aux équipes médicales. Ces équipes renforcées par des techniciens en épidémiologie ont à leur disposition «le matériel nécessaire pour éviter une éventuelle contagion», souligne le Dr Benchihab. Et de poursuivre: «Nous sommes en contact direct avec l´hôpital El Kettar.» Apostrophé sur la rumeur faisant état du recensement d´un cas de grippe porcine au niveau de cet établissement spécialisé en maladies contagieuses, le premier responsable de l´Epsp oppose un niet catégorique. «Aucun cas n´est recensé jusqu´à aujourd´hui (hier Ndlr)», rassure le Dr Benchihab. Et d´admettre que le risque existe toujours.
En effet, aucun risque n´est à écarter compte tenu des flux de voyageurs qui arrivent de plusieurs destinations à l´aéroport international. Très confiant, notre interlocuteur explique que son équipe a tout préparé.
Rien n´est laissé au hasard. Avant même l´arrivée des avions, les voyageurs sont minutieusement contrôlés. «Si quelqu´un parmi eux présente une toux, des courbatures ou encore une température élevée à 38°C, nos médecins sont sur place pour constituer un barrage à cette maladie», explique le Dr Benchihab. Des ambulances sont sur place. Une salle, appelée T3, est réservée pour des examens approfondis.
Dans ce même ordre d´idées, notre vis-à-vis précise que «si le doute persiste, on évacue la personne concernée à El Kettar». Au fil de la discussion, on constate que les équipes médicales sont bien armées pour endiguer cette pandémie. Interrogé quant à l´éventualité de voir un des voyageurs contracter cette grippe porcine pendant le voyage, le Dr Chihab nous répond: «C´est aux commandants de bord de nous alerter. D´ailleurs, des instructions leur ont été données.»
Dans ce cas précis, tous les passagers subissent un examen médical. L´aéroport que nous venons de visiter doit servir d´exemple pour parer au risque car dans les pays occidentaux plusieurs cas de décès ont été détectés et signalés par les services médicaux mis en place.