L'Expression

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ALI LASKRI ET L'EXPERT NOURDINE BOUDERBA

"L'abandon de l'Etat social est en marche"

«Le PLF 2018 constitue une trahison des idéaux de Novembre à plus d'un titre.»

Lors de son intervention hier à la conférence intitulée «Préserver l'Etat social de la proclamation de Novembre 1954», Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du FFS, a indiqué: «Nous déplorons 63 ans après, que la loi de finances 2018 au lieu d'améliorer la situation sociale des Algériens et des Algériennes ne fait que l'aggraver.»
«Nous dénonçons le caractère injuste, antipopulaire et social et antinational de la loi de finances 2018, qui ampute gravement le pouvoir d'achat des citoyens, hypothèque les ressources nationales et annonce la privatisation des secteurs et services publics et l'abandon progressif des subventions», a-t-il poursuivi. «Le PLF 2018 constitue une trahison des idéaux de Novembre à plus d'un titre», a-t-il ajouté. «Nous assistons à la privatisation de l' Etat et des institutions, à la dépossession des citoyens de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels», a-t-il fulminé. Les biens publics et les ressources nationales échappent au peuple qui assiste impuissant à la cession aux prédateurs algériens et étrangers de leur territoire foncier, des terres agricoles, minier dont le gaz de schiste», a-t-il regretté. «L'avenir du pays ne peut être décidé par l'oligarchie, mais ne peut se concevoir que par la participation sans exclusion de tous ses enfants», a-t-il ajouté. «La direction prise par ce pouvoir pour un Etat libéral est en contradiction avec l'esprit de Novembre», a-t-il estimé. A cet effet, a-t-il poursuivi, «nous appelons toutes les forces sociales et démocratiques à l'élaboration d'un manifeste pour un Etat social en opposition à l'Etat libéral que le régime est en train d'imposer au peuple algérien». En présences des représentants des syndicats autonomes, à l'image du Cnapest, Snateg, le conférencier Nourdine Bouderba, expert des questions sociales, a indiqué:«Prenant prétexte de la chute des prix du pétrole, le gouvernement et le patronat veulent convaincre les Algériens que faute de ressources, l'Etat n'est plus en mesure de poursuivre sa politique sociale. L'austérité pour les pauvres contre les cadeaux fiscaux pour les riches, des mesures qui s'inscrivent dans le cadre de l'avènement d'un nouveau contrat social qui va dénier aux larges couches de la population de revendiquer leur part de ressources et leur droit au développement économique et social et à la dignité, autrement dit une remise en cause de l'Etat social promis par la proclamation de Novembre 1954.» Il a débuté sa conférence en rappelant deux évènements récents, à savoir l'image «douloureuse des centaines, voire des milliers d'étudiants, se bousculant devant le CCF français, illustre, on ne peut mieux la mal-vie de notre jeunesse parce que nous avons été incapables de lui léguer l'espoir, la volonté et la possibilité d'aimer ce pays, de le construire et d'y vivre heureux». L'autre cas évoqué est la parturiente de Djelfa morte avec son bébé car la société n'a pas été en mesure de lui réunir le minimum de conditions pour lui permettre de donner la vie à son enfant, qui symbolise «la crise dans laquelle se débat notre système de santé», indique-t-il. «Le secteur de l'éducation arrive de plus en plus difficilement à répondre aux besoins d'une population juvénile en expansion avec une démographie qui s'envole depuis plusieurs années. Le taux de chômage a augmenté de 25% en l'espace d'une année passant de 9,8% en avril 2016 à 12,2% en avril 2017», a-t-il fait savoir.

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