L'Expression

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L'INTERSYNDICALE DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ PUBLIQUE ACCUSE

"La tutelle a signé l'acte de décès du secteur public"

S'insurgeant contre l'activité complémentaire qui, selon eux, a causé beaucoup de tort au secteur de la santé publique, les syndicalistes réclament son abrogation pour le sauvegarder.

Le secteur de la santé est-il atteint d'une maladie incurable? Lors de la conférence de presse qu'elle a organisé, hier, en son siège à Hussein-Dey, l'intersyndicale des professionnels de la santé publique a établi un sévère diagnostic, accusant le ministère de la Santé de non-assistance à secteur malade. Dans un véritable réquisitoire contre tous les ministres qui se sont succédé à la tète du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ces vingt dernières années, le docteur Lies Mrabet a affirmé qu'ils n'ont rien fait pour le secteur de la santé publique, se contentant de quelques replâtrages qui ont créé, à la longue, plus de problèmes qu'ils n'en ont résolus. Soulignant que le mal provient essentiellement, de la promulgation de la loi portant «activité complémentaire», le conférencier l'a qualifiée de «décision irréfléchie, qui a plongé le secteur de la santé publique dans un profond coma». Réagissant à la nomination de M.Abdelmalek Boudhiaf, en remplacement de M.Abdelaziz Ziari appelé à d'autres fonctions, M.Mrabet s'est dit très content de sa désignation à la tête du ministère, précisant, cependant, que le problème est ailleurs et que le changement de ministre n'a, jusqu'ici, rien rapporté. Selon lui, «le nouveau ministre a du pain sur la planche et qu'il aura énormément de difficultés pour reconstruire en quelques mois ce qu'on a détruit en vingt années».
Le porte-parole du Snpsp en veut pour preuve «ces décisions et nominations à la carte qui ont privilégié un corps au détriment des autres corps». Persuadé que les 230.000 professionnels de la santé publique sont défavorisés par rapport aux autres confrères et collègues qui exercent une activité complémentaire, il revendique «les mêmes droits pour lutter contre les inégalités qui sont devenues, hélas, monnaie courante dans le secteur de la santé.»
Dans son long réquisitoire, il a ajouté que le droit aux soins n'est pas assuré de la même manière pour tous les Algériens.» Jetant la pierre au gouvernement et au ministère de tutelle, le docteur syndicaliste a confié que «la gestion centralisée des structures de la santé profite à des lobbies, pas aux malades. A la longue, cela a créé de nombreux conflits qui profitent à ceux qui veulent la mort du secteur de la santé publique.
Prenant la parole, à son tour, le docteur Yousfi a, d'emblée, critiqué «la marginalisation des professionnels de la santé publique», soulignant que «rien ne pourrait se faire sans eux». Revenant sur la destitution du Professeur Abdelaziz Ziari et sur sa gestion, l'orateur n'est pas allé avec le dos de la cuillère, l'accusant d'avoir «cassé le secteur de la santé avec toutes les nominations et décisions prises, qui vont à l'encontre du bon sens et des lois de la République.» A une question sur la création de nouveaux CHU, il a répondu que «les spécialistes et professionnels de la santé publique ne sont pas contre, à condition, dit-il, que cela ne se fasse pas à leur détriment.» A l'en croire, «plus de 85% des soins sont effectués en dehors des CHU.» Se référant à celui construit dans la wilaya de Béjaïa, il a déclaré que celui-ci a été réalisé sans aucun respect des normes, sur les décombres d'une structure de santé publique.» Il a, ensuite, dressé un état des lieux, en indiquant que «si l'on veut que le système national de santé publique réussisse, il faudrait qu'il y est de la place pour tout le monde.»
L'autre revendication a trait, elle, aux spécialistes de la santé publique arrivés à l'âge de la retraite. «Il faut libérer les postes occupés, c'est le cycle de l'évolution humaine, pour permettre aux jeunes docteurs qui frappent à la porte de les remplacer et les obliger à rester dans leur pays qui a grandement besoin de leurs compétences.»

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