L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LE PRÉSIDENT DE LA GRANDE ASSEMBLÉE TURQUE À ALGER

«La Turquie n’a jamais commis de génocide»

La question chypriote ne peut être résolue parallèlement aux négociations d’adhésion à l’UE.

«La Turquie n´a commis aucun génocide dans son histoire», a déclaré le président de la Grande assemblée turque, Bülent Arinç, lors d´une conférence de presse qu´il a animée mercredi à Alger. Sollicité pour répondre à une loi adoptée par l´Assemblée française, en relation avec le «génocide arménien», le responsable turc n´est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la diplomatie française qui se considère comme le centre de l´Europe. Il rappelle qu´elle s´est opposée, dans le passé, à l´adhésion de la Grande-Bretagne puis de l´Espagne.
Puisqu´il s´agit de remuer le passé, «n´est-il pas temps de demander pardon aux Algériens?», s´interroge-t-il. «Car il faudra le faire un jour ou l´autre», poursuit-il. Il rappelle que la France avait poussé les Arméniens à se rebeller contre la Turquie pendant la première Guerre mondiale.
Par ailleurs, les obstacles qui entravent l´adhésion de la Turquie à l´UE n´existent plus. «La révision des textes législatifs est terminée. Un chapitre a été négocié avec les experts européens. Les critères ont été remplis. La Turquie sait que les négociations ne seront pas faciles mais elles aboutiront. La question chypriote est ancienne. Elle ne peut être résolue en parallèle avec les négociations mais se fera dans le cadre de l´ONU. Elle ne constitue en aucun cas un critère d´adhésion à l´UE. S´il y a un problème aujourd´hui, c´est à cause des Européens. Ils ont commis une grave erreur en mai 2004. Tous les résultats qui en découlent ne relèvent pas de la volonté de la Turquie. Ils nous demandent sans cesse de faire des concessions. Or, il n´est pas question que la Turquie renonce à ses droits», ajoute-t-il.
Revenant sur les conditions d´adhésion à l´UE, le président de la Grande assemblée turque, estime que l´Etat qu´il représente «a fait une réforme profonde, en se concertant avec tous les partis politiques représentés au Parlement, a amendé la Constitution et une centaine de lois. La torture a atteint le seuil de tolérance zéro. Il y a un nouveau code pénal et un nouveau code de procédure pénale».
La visite qu´il a effectuée à Alger était programmée de longue date et n´a rien de conjoncturelle avec le remue-ménage français, précise-t-il, «si certains politiques utilisent différentes méthodes pour gagner des voix, ils sont libres de le faire» mais utiliser à chaque fois le dossier arménien devient à la longue inadmissible. Il invite les Arméniens à faire partie d´une commission mixte qui entamera des recherches sur le «génocide» si génocide il y a. Comme il leur permet l´accès aux archives turques en sus de leurs propres archives pour établir la vérité historique.
Depuis l´arrivée des frères Barberousse à Alger, pour faire sortir les Espagnols, les Ottomans et les Algériens ont eu une histoire commune qui a duré 5 siècles. Les vestiges de la Casbah et les villes qui ont gardé des traditions citadines et de culture en témoignent.
Le président du Parlement turc a rappelé «les liens de parenté», paraphrasant ainsi le président Bouteflika, pour dire que les relations entre les deux pays sortent du cadre protocolaire. «Quand je foule le sol d´Alger, je n´ai pas l´impression d´être dans un autre pays. On a tant de choses en commun», dit-il.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours