L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

REVALORISATION SALARIALE

La solution du patronat

L’équation selon la CAP est de baisser les charges de l’entreprise qui devra renforcer ainsi le côté social.

C´est la grande cacophonie, plutôt une guerre froide, autour de la revalorisation salariale. L´Ugta, censée défendre l´intérêt des travailleurs, ne sait plus sur quel pied danser, le gouvernement se montre ferme et tourne le dos, tandis que le Front de libération nationale (FLN), la première force politique, a pris tout le monde à contre-pied en reconnaissant, par la voix de Abdelaziz Belkhadem, la légitimité de la revendication des travailleurs.
Mais, dans une économie en pleine mutation, le patronat aussi a son mot à dire, puisque c´est l´entreprise qui est appelée à assumer la conduite de la nouvelle orientation économique. Une étude sur les salaires doit se mettre en place, car le problème actuel n´est pas au stade de la légitimité ou non de la revendication, explique Boualem M´Rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Explication : la révision salariale passe par la mise à nu de la politique économique et salariale actuellement pratiquée. Le casse-tête actuel réside dans le fait de l´absence d´un mécanisme d´évaluation des catégories professionnelles, un dispositif sur lequel devra s´appuyer l´échelle des salaires, dira Boualem M´Rakach. La situation actuelle comprend une faille dans le calcul des salaires en l´absence d´une stratégie salariale à long terme, qui devra prendre en compte les équilibres budgétaires et l´évolution sociale et macroéconomique. Résultat : pour qu´un modus vivendi s´installe, la mise en place d´un mécanisme d´évaluation est devenue une urgence pour tous. L´équation est simple, pour que les salaires soient revus à la hausse, il faudrait qu´il y ait une productivité et, par ricochet, une croissance économique.
Mais la productivité doit être soutenue par des mesures concrètes, entre autres, l´accompagnement de l´entreprise, appelée à constituer désormais le moteur de l´économie à la faveur de la nouvelle orientation adoptée. Même si Ahmed Ouyahia est allé très loin en qualifiant toute augmentation des salaires, d´«illégitime», le bien-fondé, macroéconomique du moins, de l´argumentaire d´Ouyahia est juste. Quoique le gouvernement a sa part de responsabilité dans l´évolution de cette affaire. Une transition qui, le moins qu´on puisse dire, est mal gérée, mais livrée à une méthode qui peine à réussir son envol. Le moteur est mis en branle et le côté social, méprisé dans le processus, commence à se faire entendre, grillant toutes les étapes et refusant toute explication. L´éveil des catégories sociales qui réclament à tout prix une revalorisation salariale, qualifiée de légitime par le SG du FLN, témoigne des défauts, plutôt de l´absence d´une grille des salaires conforme à l´évolution économique et appropriée au pouvoir d´achat. Comment donc soutenir le côté social du processus de mutation économique? L´Etat devra faire un pas en avant en révisant à la baisse les charges imposées à l´entreprise algérienne. Chose qui va booster la production et renforcer ainsi le côté social. Et, logiquement, l´augmentation des salaires devra être donc à l´ordre du jour, compte tenu de cette évolution. C´est en fait, la suggestion de la Confédération algérienne du patronat (CAP), faite, hier, par son président Boualem M´Rakach. «L´entreprise jouera bien son rôle si l´Etat est prêt à accompagner son développement», a-t-il fait savoir. Cet accompagnement est synonyme en fait de l´engagement de l´Etat à faciliter l´investissement. La CAP, en quelque sorte, ne s´oppose pas à une révision salariale, mais suggère une nouvelle grille qui va tenir compte de l´évolution économique et de celle des catégories sociales et professionnelles. Cette formule fait l´objet d´une commission d´étude au sein de la CAP dont les résultats seront proposés au gouvernement. Il s´agit, affirme Boualem M´Rakach, d´une étude sur la stabilité salariale à long terme, reposant sur des bases de référence. En d´autres termes, toute revalorisation salariale devra désormais faire référence aux critères sélectionnés. En quelque sorte, la CAP suggère une nouvelle loi sur les salaires.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours