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LEUR COORDINATION DURCIT LE TON POUR SE FAIRE ENTENDRE

La "révolte" des imams

L'essentiel des revendications concerne la révision du statut de l'imam, la revalorisation salariale, la dépénalisation du métier d'imam et des formations continues dans les universités.

Le Coordination nationale des imams ne décolère pas. Le mouvement durcit et les mosquée risquent d'être fermées faute d'imams. Iront-ils jusqu'à refuser par exemple d'officier les prières du vendredi? On assistera dans ce cas à une situation inédite dans les annales de la pratique du culte musulman. Pour l'heure, on est loin de ce scénario invraisemblable: les imams maintiennent la pression.
L'essentiel des revendications de la Coordination nationale des imams s'arc-boute sur «la révision du statut de l'imam, la revalorisation salariale à travers la révision des primes, la dépénalisation du métier de l'imam, l'ouverture d'une formation continue dans les universités et l'application du principe d'égalité des chances», a précisé la Coordination des imams affiliée à l'Ugta.
Leur coordinateur, Djelloul Hadjimi, déplore le fait que «le ministre des Affaires religieuses ne nous considère pas comme un partenaire social à même de débattre des problèmes de nos adhérents et de notre secteur. Nous demandons au ministère des Affaires religieuses de nous considérer en tant que tel». La semaine dernière, ils ont observé un sit-in devant le siège central de l'Ugta qui se voulait comme l'ultime rassemblement pour sensibiliser les responsables du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs quant à l'amélioration de leur situation et la révision de leur statut...
Si on se réfère à la plate-forme des revendications telle qu'elle est soulevée par la coordination, l'on constate que cette dernière vise à défendre juste le volet socioprofessionnel des imams et leurs conditions. Mais la tutelle à travers le ministre Mohamed Aïssa ne veut pas entendre de cette oreille les revendications de la coordination en refusant d'emblée de dialoguer avec ses représentants. Dans ce sens, le coordinateur Djelloul Hadjimi a fait allusion à l'attitude du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs en précisant que «nos revendications sont, désormais, portées à l'attention du premier magistrat du pays. C'est la dernière action que nous avons entreprise après notre sit-in de protestation observé mercredi dernier devant le siège de la Centrale syndicale», c'est une manière de hausser le ton et mettre le ministre de la tutelle devant ses responsabilités quant à son rejet de reconnaître la coordination comme partenaire a part entière et un vis-à-vis avec lequel il faut dialoguer et trouver un terrain d'entente sur les questions qui ont trait aux revendications socioprofessionnelles des imams en général.
La coordination bénéficie du soutien du secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Ce soutien montre on ne peut plus clairement que cette coordination s'est arrimée à l'approche syndicale qui ne fait pas de la grève et de la protestation une forme de surenchère ni un moyen de pression, mais juste une couverture qui lui permet de se situer dans une logique revendicative qui ne sort pas du cadre socioprofessionnel. C'est ce qui lui donne une marge de «manoeuvre» et faire de la pression sur la tutelle en exigeant qu'il y ait une revalorisation salariale et la révision totale du statut de l'imam.
Pour rappel, les revendications que vient de soulever encore une fois la coordination des imams remontent à 2013. Depuis, la tutelle n'a pas pris en charge ces revendications, selon la Coordination qui vient de solliciter le premier magistrat via une lettre pour qu'il jugule les problèmes que traverse le corps des imams et leurs conditions socioprofessionnelles. Dans ce registre, le coordinateur Djelloul Hadjimi a indiqué que «les représentants syndicaux des imams ont décidé d'adresser une lettre au président de la République, garant du respect des lois de la République, lui demandant d'intervenir pour trouver une solution aux problèmes soulevés par les imams», a asséné Djelloul Hadjimi, le premier responsable de la Coordination.
La Coordination ne compte pas arrêter son mouvement de protestation tant que la tutelle ne veut pas entamer un processus de dialogue avec les représentants des imams qui se sont constitués récemment en une Fédération nationale des imams d'Algérie. Cette restructuration est en mesure d'organiser les rangs des imams et élever le ton et le seuil des revendications qui sont d'ordre socioprofessionnel.

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