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CHOLÉRA : HASBELLAOUI SE DONNE TROIS JOURS POUR ÉRADIQUER L'ÉPIDÉMIE

La panique n'était pas justifiée

le ministre de la santé assure que la situation est maîtrisée. «On n'entendra plus parler du choléra avant la rentrée scolaire...»

Mokhtar Hasbellaoui descend sur le ring pour affronter le... choléra! Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière est sorti, hier, de son silence pour rassurer les Algériens quant à l'épidémie de choléra qui sévit depuis plusieurs jours à travers six wilayas du pays. Il s'est ainsi rendu dans la wilaya de Blida, la plus touchée par l'épidémie, pour inspecter le dispositif mis en place par l'hôpital de Boufarik afin de maîtriser l'épidémie de choléra dans la région. Hasbellaoui qui était accompagné de Ghania Eddalia, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, en a profité pour organiser une conférence de presse «express» afin d'éclairer l'opinion publique sur l'évolution de cette maladie. «Nous n'avons pas trop de temps, on doit travailler...», a-t-il d'emblée lancé en direction de la presse nationale afin de l'avertir que cette rencontre avec la presse ne va pas s'attarder. Elle a été, en effet, courte et claire avec des messages d'apaisement envers une population inquiétée par la rumeur. Mokhtar Hasbellaoui a symboliquement tenu à commencer son «speech» en présentant ses condoléances et celles de tout le gouvernement aux familles des victimes de cette bactérie, souhaitant un prompt rétablissement aux malades toujours hospitalisés.

«Bouteflika suit minute par minute l'évolution de la situation»
Le ministre qui n'a pas trop voulu s'attarder sur les rumeurs a affirmé que cette visite intervenait après que le plan «anticholéra» a été défini et mis en place. «La visite d'aujourd'hui est là pour rassurer les Algériens et leur montrer le soutien du gouvernement face à cette épidémie. Mais je tiens à vous assurer que mon équipe et moi avons passé des nuits blanches afin de mettre en place un plan stratégique pour éviter la propagation de l'épidémie», a-t-il assuré non sans souligner le fait que le chef de l'Etat suivait minute par minute l'évolution de la situation. «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, m'appelle à chaque heure pour avoir un compte rendu de la situation. Il demande tous les jours des nouvelles des citoyens», a-t-il témoigné en assurant que la stratégie mise en place a permis de «contenir» l'épidémie.
«La situation est maîtrisée», a-t-il insisté en argumentant ses dires par le nombre de cas enregistrés qui sont en baisse de jour en jour. «Le nombre de cas confirmés est de 49 sur 147 hospitalisés. Le 23 août nous avons enregistré 30 malades, le 24 août 24 malades, hier (samedi dernier, Ndlr) ils étaient au nombre de 10», a-t-il fait savoir avant de promettre que cette épidémie sera totalement maîtrisée dans 2 à 3 jours. «On n'entendra plus parler de l'épidémie de choléra avant la rentrée scolaire. Elle sera totalement éradiquée dans deux ou trois jours», a-t-il garanti. Le professeur Hasbellaoui a réitéré à cette occasion le fait que la source d'eau de Sidi El Kebir à Tipasa était l'origine de l'épidémie. «Des analyses effectuées par des spécialistes de la santé ont démontré la présence de vibrion cholérique dans cette source, elle doit définitivement être fermée», a-t-il certifié en traitant d'inconscients ceux qui ont fait des vidéos montrant les habitants des alentours de cette source consommer cette eau. «Il s'agit de la santé des citoyens. C'est de l'inconscience. Que chacun assume ses responsabilités», a-t-il pesté. Le premier responsable de la santé en Algérie a dans ce sens conseillé aux Algériens de ne pas boire de l'eau à partir de sources non contrôlées. «Nous avons effectué des prélèvements d'échantillons sur 38 sources d'eaux suspectes à travers les wilayas touchées par cette épidémie. La source de Sidi El Kebir a révélé la présence de vibrion cholérique. Mais 71% des sources inspectées étaient infectés par des vibrions cholériformes», a-t-il rapporté. «Ils sont similaires aux bactéries cholériques, et peuvent également causer des diarrhées et des gastro-entérites. Des infections pas aussi graves que celles du choléra, mais tout aussi dangereuses, c'est pourquoi je déconseille aux Algériens de consommer de l'eau des sources non contrôlées», a-t-il insisté, en soutenant que la pollution des sources d'eau était le premier responsable de la propagation de l'épidémie?

L'eau du robinet n'est pas contaminée
Cependant, Hasbellaoui a insisté sur le fait que l'eau du robinet n'était pas contaminée. «Cela a été déterminé dès le premier jour. L'eau est potable et propre à la consommation contrairement à ce que les rumeurs veulent faire croire», s'est engagé le premier responsable de la santé en Algérie. Pour ceux qui ont des bâches à eau ou des citernes, le ministre conseille de les désinfecter. «Les services d'hygiène de la commune sont là pour vous aider», a-t-il rappelé. Il a aussi indiqué avoir demandé aux walis et responsables locaux d'ordonner des prélèvements sur les produits agricoles irrigués aux alentours des points d'eau suspectés, exigeant un «travail des plus minutieux». Le ministère de la Santé souligne que les résultats définitifs des prélèvements effectués devraient tomber dans les prochaines 24h, ce qui permettra de savoir avec certitude la source de l'épidémie. Néanmoins, il assure que la cellule de crise qui a été mise sur pied au sein de son département travaille d'arrache-pied pour endiguer au plus vite cette bactérie. Il les a dans ce sens félicités pour le travail qu'ils sont en train d'accomplir, tout comme le personnel médical et paramédical de l'hôpital de Boufarik. «Ils se sont mobilisés depuis la confirmation de la maladie. Ils ont interrompu leurs congés, sans que personne ne leur demande, pour venir en aide aux patients», a-t-il souligné. Le professeur Mokhtar Hasbellaoui a tenu à conclure avec quelques conseils à l'égard des citoyens, notamment en ce qui concerne l'utilisation de l'eau de javel pour désinfecter l'eau ou les fruits et légumes. «L'eau de javel n'est pas chère et très efficace», a-t-il soutenu. «Mais, il n'y a pas à s'inquiéter, outre mesure, nous maîtrisons la situation...», a-t-il conclu avec beaucoup d'assurance. Même si la sortie du ministre de la Santé a quelque peu tardé, il a le mérite d'avoir retroussé les manches et être descendu sur le ring pour tordre le cou aux rumeurs...Les citoyens sont enfin rassurés!

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