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La pagaille continue

Près de 95% des vols de la compagnie nationale Air Algérie, en butte à une perturbation depuis trois jours, ont été annulés hier.

Les conséquences de ce débrayage déclenché par le personnel navigant commercial (PNC) d'Air Algérie depuis lundi, se font sentir même en France. La pagaille due à un rapport de force entre la direction générale d'Air Algérie et le personnel prend de plus en plus d'ampleur.
Des milliers de voyageurs sont bloqués au niveau des aéroports d'Orly-Charles-de-Gaulle, Paris, à Marseille, Nice, Bordeaux... En fait, les vols des réseaux domestique et international sont affectés au plus haut point par ces perturbations. Le collectif du personnel campe toujours sur sa position malgré les sanctions prises contre le personnel de la compagnie. «150 licenciements ont été effectués depuis le début de la grève», d'après le responsable syndical du collectif du personnel navigant, Yacine Hamamouch. «On est parvenu à un accord avec échéancier avec l'ex-direction et un délai de 6 mois lui avait été accordé. Mais alors qu'une commission restreinte assistée par un consultant étranger avait procédé aux simulations de calcul sur ce qui avait été convenu entre les deux parties, le secrétaire général de la compagnie nous a fait savoir à la veille du déclenchement de la grève, que tout était tombé à l'eau», a-t-il expliqué. 95% du personnel demeure en grève et les rares vols effectués jusqu'ici, ont été effectués avec le personnel stagiaire.
De son côté, le P-DG d'Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, a qualifié hier, le mouvement de grève illégale à travers les ondes de la Radio nationale. En affirmant le licenciement des grévistes, le P-DG a soutenu que «la situation de ceux qui reprendront le travail sera traité au cas par cas».
Le premier responsable de la compagnie a fait appel, à cette occasion, à la sagesse du personnel qui doit prendre en considération l'intérêt de la compagnie et les désagréments causés par ce débrayage.
De même, la section syndicale Ugta Fret appelle à la sagesse et à la concertation pour le règlement du problème soulevé. Afin de parvenir à une justice salariale dans la compagnie, il est demandé la synergie des efforts de tous les syndicats de la compagnie pour aider ensemble à l'instauration d'un équilibre salarial, à l'instar des grandes compagnies aériennes. Par ailleurs, les syndicalistes ont rencontré le P-DG le 5 juillet et le patron d'Air Algérie s'était «clairement engagé à régler progressivement les problèmes soulevés». «Comme première mesure, la direction générale a consenti une augmentation de 20% à l'ensemble des travailleurs et le lancement d'une étude sur la hiérarchisation des salaires. Selon le directeur du personnel au sol de la compagnie, «les vols continuent de s'opérer au comptes-gouttes».
Le programme des vols d'Air Algérie restait fortement perturbé hier. Seuls 35 vols sur les 150 programmés par la compagnie ont pu décoller hier.
Les négociations entre Air Algérie et le personnel navigant sont en rupture au 3e jour d'une grève à l'origine de l'annulation de la quasi-totalité des vols de la compagnie publique, a déclaré le porte-parole des grévistes. «Les négociations sont au point mort. Il n'y a plus aucun contact entre les grévistes et la direction depuis la veille du lancement du mouvement de protestation», a indiqué ce responsable syndical. «Nous avons entamé des négociations avec le secrétaire général de la compagnie Nourredine Terbak, qui a demandé un délai de deux mois pour mettre en application l'accord auquel nous étions parvenus», a-t-il ajouté. Il a précisé qu'avant la grève, il y a eu entre direction et syndicat des «négociations très poussées» sur la revalorisation des salaires des quelque 900 hôtesses et stewards de la compagnie. «Nous étions sur le point de tout régler et de tourner la page, mais à la dernière minute tout a été annulé et à ce jour, nous en ignorons les raisons», a-t-il soutenu. Les discussions butent sur le statut du personnel navigant qui veut être aligné sur celui des pilotes. «Un débutant touche 120 euros et son salaire atteint à peine 350 euros après 120 heures de vol», a-t-il déploré. La direction de la compagnie a décidé de réquisitionner les salariés en grève, a-t-il ajouté. «Cette mesure est une menace à peine voilée en direction des employés qui seront licenciés s'ils refusent de s'y soumettre», a-t-il indiqué. Air Algérie emploie près de 9000 personnes et assure plus de 70% des destinations.
Pour élargir sa flotte composée actuellement de 42 avions, elle avait annoncé début février un investissement de plus de 700 millions de dollars.

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