L'Expression

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L'ABSTENTION ET LES BULLETINS NULS

La menace redoutable de l'urne

A l'instar des 53 formations politiques qui participent à la compétition, d'autres parties s'invitent pour se disputer les résutats de l'urne.

Qui pèsera lourd sur la balance électorale? La bataille de l'urne s'annonce très serrée. Les candidats au rendez-vous d'aujourd'hui ne seront pas les seuls concurrents en lice. A l'instar des 53 formations politiques qui participent à la compétition, d'autres parties s'invitent pour se disputer les résultats de l'urne. L'abstention et les bulletins nuls sont les deux grandes inconnues qui risquent de créer la surprise durant cette élection. Surtout lorsqu'on sait que l'abstention était le grand vainqueur des dernières législatives. Non seulement le taux d'abstention a dépassé les 50%, mais il y a eu aussi deux millions de bulletins nuls. Des faits qui interpellent sérieusement nos politiques et démontrent leur défaillance totale à mobiliser les électeurs. Il faut reconnaître que le défi de cette élection est de remporter la bataille contre l'abstention. Les acteurs de la scène politique craignent, cette fois, le même scénario. Après une campagne électorale morose marquée par un désintérêt des citoyens, les inquiétudes s'accentuent. Les partis ont-ils réussi à convaincre ou pas? Autrement dit, les partis vont-ils conduire les 23 millions d'électeurs aux urnes? La question taraude plus d'un et angoisse les états-majors des partis. Qu'ils soient grands ou petits, anciens ou nouveaux, les partis de la coalition comme ceux de l'opposition se retrouvent devant le même défi, à savoir vaincre l'abstention. Un challenge difficile à relever et qui met en jeu la crédibilité de toute une classe politique. Contrairement aux échéances précédentes, le mot boycott a disparu du langage politique. Pour la première fois, des partis de l'opposition, toutes tendances confondues participent en force aux élections locales. Ces derniers ont fait de la participation leur cheval de bataille. Les pouvoirs publics se sont également impliqués dans la campagne électorale pour mobiliser davantage les citoyens à se rendre aux urnes. Depuis la convocation du corps électoral, le département de l'intérieur multiplie ses actions invitant les citoyens à remplir leur devoir civique. Des campagnes publicitaires sont diffusées à travers les différents médias et des affiches ont été collées un peu partout dans les rues. Même le Parlement s'est impliqué. Au lendemain de la clôture de la campagne électorale, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah a invité les Algériens à faire de ce scrutin un événement national. «Voter est une manière d'exprimer sa fierté d'appartenir à chacune des régions qui composent ce grand pays», indique le Sénat dans son communiqué rendu public lundi dernier. Ce qui démontre sérieusement les inquiétudes des politiques quant à la réponse de l'urne. Certes, les locales intéressent beaucoup plus les citoyens puisqu'ils sont concernés directement, mais cela n'est point un gage. Devant la gestion défaillante des élus et les promesses non tenues, les citoyens ne croient plus au discours électoral. Absorbés par les tracas de la vie quotidienne et frustrés par les nouvelles augmentations des produits alimentaires et des carburants, les citoyens sont en rupture avec la chose politique. Les affiches des candidats arrachées un peu partout sont un indice qui ne trompe pas sur la rupture entre les citoyens et les politiques. Le phénomène de l'émigration clandestine qui reprend de plus belle durant cette période électorale traduit un message clair de cette jeunesse désespérée qui ne croit plus au discours politique et aux promesses électorales. Ce qui est certain est le fait que le verdict de l'urne apportera les éléments de réponse quant à la capacité des partis politiques à convaincre ou pas.

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