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64,4 Milliards de DA de transactions illégales en 10 mois

La mafia «saigne» le Trésor public

Plus de 117.000 infractions commerciales ont été épinglées par les contrôleurs du ministère du Commerce entre le 1er janvier et le 31 octobre 2021.

Le jeu du chat et de la souris se poursuit. La chasse est permanente. Les escrocs se sont moins sucrés qu'en 2020. Les sommes qu'ils sont parvenus à soustraire du circuit légal, demeurent, cependant, astronomiques. Elles sont injectées et englouties dans les méandres du circuit informel. Même si les statistiques les annoncent en baisse, il n'en demeure pas moins qu'elles restent conséquentes. Le constat est implacable! Les chiffres livrés par le ministère du Commerce attestent que la lutte contre l'informel est loin d'être gagnée malgré toutes les mesures qui ont été prises pour que les fraudeurs rentrent dans le rang et activent à visage découvert. \À commencer par l'opération lancée par la BNA: le recours à la finance islamique qui constituerait, selon de nombreux experts, un des moyens les plus efficaces pour capter l'argent de l'informel. Pour l'Algérie, c'est une manne considérable représentant quelque 40% de sa masse monétaire globale, qui échappe au circuit officiel. Un filon qui constituerait une bouffée d'oxygène salutaire pour l'économie nationale laminée par la Covid-19. Une initiative dont le dispositif avait été rendu public à la fin du mois de mars 2020. Elle avait été encouragée par d'éminents spécialistes. La finance islamique constituerait un moyen «efficace», avaient estimé les experts qui ont salué les mesures prises par les pouvoirs publics en vue de lancer ce créneau. «Les dispositions réglementaires prises récemment par le ministère des Finances et la Banque d'Algérie constituaient un choix judicieux devant contribuer au développement de ce mode de financement et à capter l'argent de l'économie informelle», avaient affirmé les professeurs Younès Soualhi et Mohamed Boudjellal, lors d'une visioconférence organisée par le Forum des chefs d'entreprise, sur le thème «Le rôle de la finance islamique dans la mobilisation des ressources». Il faut rappeler que la Banque nationale d'Algérie avait obtenu, le 30 juillet 2020 l'autorisation de mettre sur le marché neuf nouveaux produits relevant de la finance islamique. «La Banque d'Algérie a autorisé ce jeudi (30 juillet 2020, Ndlr) la Banque nationale d'Algérie, première banque à avoir obtenu l'autorisation de mise sur le marché de produits bancaires relevant de la finance islamique, à mettre sur le marché neuf nouveaux produits», avait annoncé la Banque d'Algérie. L'initiative ne semble pas séduire les «parrains» de l'informel, les «maîtres de l'ombre». Statistiques à l'appui. Le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales non facturées, mis au jour par les services du ministère sur les 10 premiers mois de l'année en cours, s'élève à 64,4 milliards de dinars contre 66,3 milliards de dinars durant la même période de 2020, soit une diminution de 2,7%, indique un rapport publié le 20 novembre par les services du département de Kamel Rezig. Les barons de l'économie parallèle ne sont pas décidés à rentrer dans le rang, à lâcher le morceau aussi facilement. Ils céderont certes, quelques miettes du gâteau. Moins de 2 milliards de dinars entre le 1er janvier et le 31 octobre 2021 comparativement à l'an dernier. Pas plus. Ce n'est pas sur eux que le gouvernement doit compter pour faire vibrer leur fibre patriotique afain de faire face à cette dévastatrice crise sanitaire qui, en plus d'une tragédie humaine, a sévèrement impacté l'économie du pays. Celle où ils opèrent ne connaît pas ce type de contrariété. L'informel ignore les crises. Les mafieux prospèrent par tous les temps. Ils font leur beurre, encore plus lorsque ceux qui se retroussent les manches et vivent à la sueur de leur front tirent la langue. C'est le cas, en ce moment où leur pouvoir d'achat est laminé par les hausses sauvages, inexpliquées, incessantes des produits de consommation de base, des fruits et légumes...Une saignée qui confirme une fracture sociale aux conséquences imprévisibles. 

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