L'Expression

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TIZI OUZOU

La kabylie sceptique

Cette mesure, d'après des citoyens interrogés dans la ville de Tizi Ouzou hier, est loin d'être une réponse ssatisfaisante.

Vingt-quatre heures après l'appel lancé par le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, pour l'application de l'article 102 de la Constitution, les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou étaient plutôt sceptiques, hier, quant à la capacité d'un tel choix de constituer le dénouement de la crise. Cette mesure, d'après des citoyens interrogés dans la ville de Tizi Ouzou hier, est loin d'être une réponse satisfaisante aux revendications que ne cesse d'exprimer le peuple depuis la première journée de la révolte populaire remontant au 22 février dernier. Certes, à chaud avant-hier, des observateurs locaux avaient cru en l'amorce d'un début de solution de la crise politique qui secoue le pays, mais après réflexion, il s'avère pour les observateurs en question et ceux qui prennent part régulièrement aux actions de protestation, que le départ de Abdelaziz Bouteflika de la présidence de la République avec le maintien du système politique qui dirige le pays, signifie qu'il n' y a absolument aucun changement. «Si Bouteflika part et que le système reste, cela voudrait dire que c'est ce dernier qui choisira et imposera le successeur de l'actuel président. Or, depuis le 22 février, la population exige un véritable changement et non pas des têtes à sacrifier», nous confie un professeur à l'université de Tizi Ouzou, en marge de la conférence qui a été animée hier par Soufiane Djilali, président du parti Djil jadid. Une rencontre qui fait suite au débat initié par les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri, dans le sillage du soulèvement populaire pacifique, afin de discuter des propositions de sortie de crise. La conférence de Soufiane Djilali fait suite à celles qui ont été animées auparavant par l'un des anciens 24 détenus du printemps berbère et ancien premier secrétaire national du Front des forces socialistes, Saïd Khelil ainsi que Karim Tabbou, président du parti non agréé, l'Union démocratique et sociale (UDS). Ainsi, selon nos interlocuteurs, laisser le FLN faire toujours la pluie et le beau temps n'est sans doute pas un choix qui pourrait calmer la voix du peuple qui se révoltera encore à travers des marches pacifiques demain, y compris dans la ville de Tizi Ouzou, a-t-on appris en outre, D'ailleurs, hier, la ville de Tizi Ouzou est restée fidèle aux actions de rue qui battent le plein presque quotidiennement depuis au moins 10 jours. En effet, hier les organisations des agriculteurs dont l'Union générale des paysans algériens, ont appelé à une marche pacifique dans la ville de Tizi Ouzou. Des milliers de citoyens ont en effet pris part à cette manifestation qui a démarré en face du stade du 1er-Novembre pour s'achever au niveau du carrefour Matoub-Lounès à la sortie ouest de la ville. «Système dégage», «FLN dégage», «Pour un changement radical», etc. sont les slogans scandés hier par les manifestants qui expriment ainsi à leur manière que l'application de l'article 102 de la Constitution ne peut être qu'une partie de la solution mais pas toute la solution.

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