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DES PIEDS-NOIRS À ORAN

«La joie des retrouvailles est notre grande compensation»

une visite de recueillement fut organisée au cimetière chrétien d’El Hamri.

«Notre grande joie, est cette émotion et cette effusion de larmes. Nous n´avons aucun dessein politique derrière ces visites-pèlerinages», dira M.Antoine Candela en marge de la réception organisée samedi, en l´honneur d´une délégation composée de 250 Français natifs d´Oran. Ces propos démentent dans une large mesure les assertions de certains titres de la presse nationale qui ont révélé la volonté de certains pieds-noirs d´exiger des réparations des autorités algériennes.
Mieux encore, plusieurs membres du collectif des pieds-noirs de Nîmes, ont affirmé que la joie des retrouvailles a effacé toutes les rancoeurs et toutes les haines. Mme Alonzon, les larmes aux yeux, avouera sa joie de se retrouver à Oran après un départ rythmé par les bombes et les attentats de l´OAS. «Qu´elle est belle la baie d´Oran. Les images que je gardais jalousement dans ma mémoire sont restées intactes. Le Murdjadjo et Santa Cruz que j´avais salués au moment d´embarquer pour la métropole sont restés fiers. Hier, en revenant à Oran, j´avais le coeur qui battait la chamade. Retrouver mes anciens amis est une joie incommensurable», dira-t-elle.
M.Antoine Candella le représentant du collectif des pieds-noirs de Nîmes accompagné du représentant de l´évêque de la capitale du Gard et de plusieurs natifs d´Algérie, ont arpenté à l´occasion les rues d´Oran pour se remémorer des souvenirs et des moments de leur jeunesse.
Pour rendre plus prenantes les retrouvailles, les autorités locales (APC-APW), ont invité à l´occasion d´anciens sportifs et des figures du Vieil Oran qui ont participé à la réception organisée au siège de l´hôtel de ville, samedi.
Dans la matinée d´hier, outre une procession vers Santa-Cruz où une messe fut prononcée par le représentant de l´évêque de Nîmes et celui de l´évêché d´Oran, une visite de recueillement fut organisée au cimetière chrétien d´El Hamri.
Les organisateurs de ce retour, (croisière-pèlerinage) ont précisé que d´autres visites seront programmées à l´avenir pour jeter des ponts entre les deux rives de la Méditerranée. «Il n´y a pas de plus grande richesse que cette émotion des retrouvailles. Nous n´avons aucune prétention matérielle, politique ou autre. Nous avons laissé des amis et des pans entiers de notre vie et nous venons à leur rencontre», dira M.Antoine Candella.
Le diamant bleu, un navire français commandé par un équipage algérien, affrété par Maghreb Tourisme, l´organisateur de la croisière avait au moment de son accostage au port d´Oran, à son bord des tonnes de nostalgie.
Les larmes versées à l´occasion de la visite en disaient plus que «les chaînes jetées dans l´eau ont claqué comme un fouet» comme l´avait si bien dit Enrico Macias en 1963 après le départ de plusieurs milliers de Français d´Algérie.

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