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LES CLANS RIVAUX S'AFFRONTENT À DISTANCE

La guerre de positions fait rage au FLN

«On a des preuves et des témoignages concrets qu'un deal a été bel et bien contracté et qu'un scénario a été minutieusement concocté entre Amar Saâdani et Abdelaziz Belkhadem», indique M. Kara.

La décantation escomptée au FLN fait place à une guerre de positions. Chacun campe sur ses positions. Tractations, réunions informelles, création de groupe de soutien, surenchères et pressions tous azimuts, sont les moyens auxquels recourent les différentes parties.
Des méthodes qui remettent à coup sûr, le rapprochement aux calendes grecques. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, la commission dite El Wafa, littéralement «fidélité» groupe de soutien a été reçue hier par l'ex-secrétaire général déchu du parti, Abdelaziz Belkhadem. Ce groupe de soutien a rencontré Belkhadem dans sa villa à Hydra. Belkhadem qui a nié avoir contracté un deal avec l'ancien président de l'APN, Amar Saâdani a, une fois de plus, prévu la convocation de la session extraordinaire du comité central entre «le 25 mai et le 1er juin prochain», peut-on lire sur ce document. La réussite de l'opération d'élection du nouveau secrétaire général dépendra, selon lui, de trois conditions essentielles: «D'abord hâter l'organisation des travaux de la session extraordinaire du CC. Secundo, laisser la porte ouverte aux éventuelles candidatures et enfin, opter pour le vote à bulletin secret pour élire le nouveau secrétaire général.» Outre l'urgence de tenir la session extraordinaire du CC, M.Belkhadem parle «d'implacables pressions exercées sur sa personne par la base militante et les cadres du parti» en vue de se représenter pour succéder à lui-même. Au-delà d'un délai «dépassant les six mois, cette session sera ordinaire», justifie-t-il. Toutefois, se montrant prudent, l'ex-secrétaire général du FLN s'est contenté d'avancer qu' «il est encore tôt de se prononcer sur cette question», rapporte ce même document qui ne porte pas de cachet officiel. Contactés, les rédacteurs de ce document reconnaissent que cette feuille ou communiqué est circonstancielle. Nos interlocuteurs se disant de fervents soutiens à la candidature de Belkhadem, se targuant d'avoir recueilli 330 signatures.
En fait, ce texte envoyé à la presse traduit, signifient-ils, le compte rendu d'une discussion à bâtons rompus tenue pendant plus d'une heure chez M.Belkhadem. Si ce groupe de soutien voit en M.Belkhadem l'unique membre du CC à même de remettre sur les rails le FLN, les redresseurs considèrent qu' «il porte l'entière responsabilité de la situation chaotique du parti». C'est lui et son groupe qui ont plongé le parti dans une crise aiguë, commente Mohamed Sghir Kara. «On a des preuves et des témoignages concrets qu'un deal a été bel et bien contracté et qu'un scénario a été minutieusement concocté entre Amar Saâdani et Abdelaziz Belkhadem», a-t-il ajouté.
M.Kara confirme que l'ancien président de l' APN reçoit, de son côté, les membres de comité central à l'image de Mohamed Boumehdi et Layachi Daâdoua pour ne citer que ceux-là et d'autres dans deux suites VIP de l'hôtel Sheraton à Alger. Ces suites d'hôtels de luxe ont été réservées par les députés de Tébessa, Mohamed Djemaï, et celui de Annaba, Baba Eddine Tliba, indique-t-on. Les redresseurs «n'auraient pas déclaré leur opposition à la candidature de Saâdani s'il ne s'est pas laissé entraîner par le même groupe d'hommes d'affaires fidèles à Belkhadem», affirme M.Kara. Tout en dénonçant la mainmise de l'argent sale sur le parti, il réitère que la session extraordinaire du comité central du parti se tiendra une fois que le président de la République sera rentré au pays. L'ancien ministre du Tourisme, va même jusqu'à dire que la date de cette session sera fixée par le chef de l'Etat. On ne pourra pas risquer, avoue-t-il «d'ajouter de l'huile sur le feu et permettre à Belkhadem, appuyé par ses sbires, de déstabiliser davantage le parti», conclut-il.
Pour rappel, le bureau issu de la 6e session, présidé par Mohamed Boumehdi, a convoqué une réunion avant-hier au siège du parti. Ce groupe composé de 17 membres sur une quarantaine de membres du CC, présents à cette réunion, a tenté de contraindre le bureau politique provisoire à fixer dans l'immédiat la date de la session extraordinaire du CC.
Les redresseurs présents à cette rencontre, ont proposé de poursuivre les tractations et consultations estimant que la conjoncture ne s'y prête pas à l'élection du successeur de Belkhadem. Le bureau politique provisoire, présidé par Abder-rahmane Belayat, a souligné que «cette réunion est informelle et ne concerne ni de près ni de loin la direction du parti».
La guerre de positions entre partisans de Belkhadem et ses opposants continue. Plus de trois mois après la destitution de Belkhadem, le bras de fer reprend de plus belle.

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