La grève succède au mauvais temps

L'état d'avancement du programme scolaire accuse un retard dans le compteur suite à la tempête de neige qui a touché plusieurs wilayas du nord et du centre du pays durant ces derniers jours.
Pour remédier à cette situation, la ministre de l'Education nationale a affirmé, avant-hier, que son département et les syndicats du secteur sont en collaboration pour tenter de redresser la barre en dispensant des cours de rattrapage aux élèves dans les prochains jours. «Le rattrapage des cours ne représente aucun problème pour le secteur», soulignant qu'il a été convenu lors de sa rencontre avec l'instance d'inspection de «l'élaboration d'un programme permettant de mettre l'accent au cours du deuxième trimestre sur l'accompagnement des enseignants pour le rattrapage des cours non dispensés».
Selon la ministre de l'Education nationale, la tutelle prendra les mesures nécessaires dans l'intérêt de l'élève afin de lui permettre l'avancement dans le programme scolaire, notamment pour ceux des classes d'examens. Pour cela, les enseignants seront informés des modalités à suivre pour le rattrapage des heures perdues, a assuré Mme Benghebrit.
Dans le même volet, la ministre de l'Education nationale a entamé des discussions avec les syndicats de son secteur dans une tentative de dénouer la crise, en recourant au dialogue et à la concertation dans un climat de sérénité afin de hisser le niveau de l'école algérienne qui s'enlise davantage dans le chaos. Sur cette question préoccupante, l'opinion publique ne cesse d'appeler les responsables du secteur à oser des réflexions permettant de remédier à cette préoccupation pertinente. La ministre de l'Education nationale a révélé que son département se prépare pour entamer une nouvelle analyse des résultats globaux obtenus par les élèves au niveau des établissements scolaires afin de mettre la lumière sur cette question. Cette nouvelle étude comparative des résultats obtenus par les élèves, que compte lancer le ministère de l'Education dans les prochains jours, permettra d'identifier les raisons de ce recul et les mécanismes à mettre en place pour rehausser le niveau des élèves mais aussi d'inciter les élèves, à faire plus d'efforts en s'inscrivant dans cette démarche, mais aussi pour la famille de l'éducation, en particulier le personnel enseignant qui est au centre de l'équation pédagogique. En effet, sans des enseignants performants et qualifiés, il est difficile de parler de l'amélioration du niveau scolaire des élèves. La ministre de l'Education nationale a annoncé la tenue d'une conférence, en mi-février prochain à Biskra afin de mettre au point un protocole opérationnel au profit «des inspecteurs de l'éducation pour former les enseignants et mieux prendre en charge les difficultés d'apprentissage chez l'élève», a-t-elle soutenu.
Cette rencontre prévue en février prochain aura pour objectif de mettre en place une nouvelle stratégie nationale pour le traitement pédagogique ciblant les principales difficultés que rencontrent les apprenants, et ce, en dotant les enseignants des outils nécessaires permettant une meilleure prise en charge des difficultés que rencontrent les élèves, en particulier dans les matières principales.
Par ailleurs, les chiffres avancés, récemment, par le conseiller de la pédagogie auprès du ministère de l'Education nationale, Farid Benramdane, démontre que l'élève algérien cale quand on fait appel à sa réflexion et au rationnel. Les résultats de cette étude indiquent que les élèves algériens ont obtenu de meilleures notes dans les matières littéraires en particulier l'éducation islamique et l'histoire-géographie contrairement à celles obtenues dans les matières scientifiques. Enfin, la ministre de l'Education nationale a mis l'accent sur la nécessité de la révision du système d'évaluation actuel qui, selon elle, ne prend pas en considération toutes les facultés et les compétences des élèves.