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JEAN-YVES LE DRIAN À PROPOS DE LA CRISE EN ALGÉRIE

"La France ne s'ingérera pas"

«Les Algériens font preuve de beaucoup de dignité. Et la France restera au côté de l'Algérie mais c'est l'Algérie qui décide de son avenir.»

Les manifestations en Algérie continuent de provoquer les réactions des pays étrangers et notamment la France dont les réactions sont multiples. Hier, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, est de nouveau revenu sur la colère du peuple contre son régime. Le ministre a déclaré que «l'Algérie est un pays souverain qui assume ses responsabilités et la France ne s'ingérera pas». Il explique simplement que «la France regarde avec beaucoup d'attention l'ampleur de ces manifestations». Interrogé dans Bourdin Direct sur qui dirige le pays? Jean-Yves Le Drian répond «pour l'instant c'est toujours le président Bouteflilka». «Ce n'est pas le chef d'état-major?» renchérit le journaliste «non, c'est toujours le président Bouteflika» affirme le premier diplomate français avant de poursuivre «nous regardons avec attention tout ce qui se passe. Nous regardons la force de ce mouvement démocratique et puis et surtout le civisme de ces manifestations avec un peu d'admiration. Encore aujourd'hui vraisemblablement, ce mouvement profond des Algériens se poursuit». Partageant le constat du journaliste sur le fait que la protestation en Algérie est dénuée de toute violence contrairement au mouvement des Gilets jaunes, le ministre français des Affaires étrangères trouve «que les Algériens font preuve de beaucoup de dignité. Et la France restera au côté de l'Algérie, mais c'est l'Algérie qui décide de son avenir». Auparavant, Jean-Yves Le Drian avait «salué» la décision du président Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un cinquième mandat. «La France exprime l'espoir qu'une nouvelle dynamique à même de répondre aux aspirations profondes du peuple algérien puisse s'engager rapidement», avait précisé le chef de la diplomatie française. Contrairement à son ministre des Affaires étrangères, le président Macron en commentant l'annonce de Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un 5ème mandat, avait provoqué de vives réactions chez les Algériens. Ces derniers ont perçu sa déclaration comme une ingérence dans les affaires internes du pays et un soutien au plan d'action proposé. Le président français s'est autorisé en effet de souhaiter de voir «cette conférence s'organiser dans les prochaines semaines et les prochains mois afin qu'elle débouche sur une transition d'une durée raisonnable» et cela avant même que le peuple ne se prononce sur cette feuille de route, rejetée, faut-il le rappeler, lors de la marche du 15 mars dernier.

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