L'Expression

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ALORS QUE DES COMMUNIQUÉS ANTI-SAÂDANI PLEUVENT SUR LES RÉDACTIONS

La forteresse du FLN tient bon!

Tout en vouant aux gémonies la direction actuelle, les contestataires exhortent à l'unanimité le chef de l' Etat à intervenir pour remettre le FLN sur les rails.

Alors que Amar Saâdani peaufine sa réplique, les contestataires du parti continuent d'inonder les rédactions avec des communiqués. Pour autant, le vieux parti tient bon. Après Bordj Bou Arréridj, Mila, Laghouat, la coordination du Mouvement de redressement et de l'authenticité de la wilaya de Béjaïa dénonce à travers sa déclaration, «la dégradation de la situation générale du parti caractérisée par l'exclusion et la mise à l'écart des militants authentiques, de l'absence totale de fonctionnement des structures locales, de développement d'un discours archaïque par les membres du BP». Ces derniers lancent un appel «au président du parti, Abdelaziz Bouteflika d'user de son autorité suprême pour intervenir en urgence pour sauver le FLN des mains des affairistes et magouilleurs». Ils notent que «certains membres du BP ont été en première ligne pour tirer à boulets rouges, en 2004, sur le président candidat». La question qui se pose d'elle-même est la suivante: ces appels et déclarations trouveront-ils des échos favorables auprès du destinataire?
Dans ce sens, le quotidien El-Khabar a révélé récemment que 130 députés, soit la majorité sur 221 membres de l'APN que compte le FLN, réclament le renouvellement des instances de l'APN, avant l'entame de la nouvelle législature.
Les frondeurs remettent en cause la mainmise sur ces instances par l'entourage de Saâdani. En prévision des élections législatives d'avril 2017, les manoeuvres de ce genre se suivent et se ressemblent. Néanmoins, l'issue de cette offensive dépendra en fin de course de la bonne volonté des décideurs, et ce, quels que soient le niveau de la mobilisation et le degré de la protestation.
Tout en vouant aux gémonies la direction actuelle, les contestataires exhortent à l'unanimité le chef de l'Etat à intervenir pour remettre le FLN sur les rails. Or, même si la protesta s'amplifie pour dénoncer la violation de «la ligne directrice du FLN», à moins de ressusciter le projet de réforme qui ambitionnait de donner à cet appareil et béquille du pouvoir, son autonomie, on voit mal en quoi sera changée sa ligne actuelle.
L'appel des 14 moudjahidate et moudajhidine à soustraire le FLN des griffes des partisans de Saâdani, a, en quelque sorte, dopé la protestation, mais il n'a soulevé qu'une contestation marginale parmi les mouhafedhs, les membres du comité central et ceux du bureau politique, lesquels dans leur ensemble n'ont cessé de faire allégeance à Saâdani. En tout cas, rien n'est moins sûr si le patron du FLN ne serait pas tombé en disgrâce, laquelle décision est à la fois imprévisible et insondable. Des mécontentements sont également suscités par les menaces de représailles.
Le FLN a d'ores et déjà menacé d'exclure les militants et les cadres réfractaires des listes de candidatures aux législatives locales prochaines à travers son opération d'évaluation des élus qu'il compte lancer, autrement dit de purge contre ses élus ayant affiché la moindre sympathie en faveur du camp adverse. Par ailleurs, tout en appelant à resserrer les rangs, les détracteurs de Saâdani s'indignent contre des attaques, invectives et insultes proférées par des membres du bureau politique contre de valeureux moudjahidine et moudjahidate. Mais, cela a été balayé d'un revers de la main par la direction actuelle. Le malaise, la crise, la contestation, la protesta dans les mouhafadhas...tout ce remue-ménage fait partie de la pratique politique au sein du FLN, il n'a jamais perturbé ni menacé son fonctionnement.

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