L'Expression

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Tranchant avec la langue de bois diplomatique

La fermeté du président

Il fallait que cela soit dit avec la fermeté qu'il faut.

Le président de la République a réservé sa première réaction officielle sur le conflit au Sahara occidental, depuis l'agression marocaine de El Guerguerat, au cadre très solennel du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine. Représentant l'Algérie à la réunion de la plus importante instance de l'UA et devant ses pairs membres du CPS, le président Tebboune n'a pas pris des voies sinueuses, mais est allé droit au but. Pour le chef de l'Etat, il n'est pas question de se perdre dans des considérations formelles. Il a exigé «des mesures concrètes et efficaces pour cristalliser une solution durable» au conflit. Il n'a pas préconisé des conciliabules avec une quelconque instance internationale. La solution doit impérativement sortir de l'UA, semblait-il dire avec insistance. Sans détour, ni paraphrases, Tebboune annonce clairement «le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination» pour «clore définitivement les dossiers de décolonisation en Afrique». Il n'y a pas d'autres issues et encore moins celle qui ferait de l'Afrique une sorte de réceptacle à des décisions prises ailleurs. Le ton du président de la République est on ne peut plus clair. Il n'y a rien à négocier. En rappelant dans son discours que l'Afrique «a vaincu l'occupation européenne par sa lutte politique et armée parfois et est venue à bout de l'Apartheid», le chef de l'Etat dit à ses pairs que les indépendances n'ont pas été offertes, que le continent les a arrachées d'une manière ou une autre et qu'aujourd'hui, c'est aux Africains «d'en finir avec le dernier foyer colonial dans notre continent». La mission n'est pas terminée, insiste le chef de l'Etat.
La fermeté sereine du président Tebboune tranche avec les tergiversations constatées dans ce dossier précisément. L'ONU doit «désigner immédiatement son représentant au Sahara occidental». Présentée comme une nécessité impérieuse, la demande formulée par Tebboune prend des accents empreints de l'urgence qu'exige la situation. Plus encore, le président de la République annonce la nécessaire intégration de la sauvegarde des droits de l'homme dans les missions de la Minurso. C'est important. Il fallait que cela soit dit avec la fermeté qu'il faut. Et de pointer ouvertement et sans ambages les «atermoiements de l'ONU dans l'organisation d'un référendum (et) le blocage sans précédent du processus politique ont extrêmement exacerbé la situation». La communauté internationale doit prendre ses responsabilités dans ce dossier. Abdelmadjid Tebboune la met devant ses engagements historiques. Le reproche n'est pas adressé seulement à l'ONU, la communauté des Etats africains est, elle aussi, pointée du doigt par le chef de l'Etat, pour son attitude fuyarde sur la question sahraouie, précisément. En lançant la patate chaude à l'ONU, les dirigeants africains croient avoir lavé leur conscience. Le président de la République les interpelle d'une certaine manière sur leur effacement. «Il s'agit là des idéaux pour lesquels les pères fondateurs de notre organisation continentale ont milité et auxquels nous demeurons attachés», dit-il aux membres du CPS, comme pour leur rappeler leur devoir premier, celui de libérer tous les peuples africains. Ce ne sera pas un seul pays colonisateur, fut-il membre de l'UA, qui bloquera le rêve de plus d'un milliard d'Africains qui voudraient voir leur continent totalement débarrassé de la verrue colonialiste. Et même si ce pays a trouvé une aide auprès des Occidentaux et des sionistes, l'union des Africains le battra. L'Apartheid avait bien le soutien de l'Occident et de l'entité sioniste. Ce régime raciste est tombé grâce à la force de l'Afrique. Tout le monde doit s'en souvenir.

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