L'Expression

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Industrie automobile

La face cachée d’un dossier

Décidé à tirer le tapis sous les pieds de ceux qui poussent au statu quo, Abdelmadjid Tebboune a ordonné la révision immédiate du cahier des charges fixant les conditions d’importation des véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés. Acheter une voiture neuve en 2022, enfin une réalité ?

Sur le dossier de l'automobile, l'Algérie semble faire du surplace que ce soit pour l'importation ou l'industrie. Pour quelle raison? En 2 ans, le président Tebboune a fait appel à trois ministres de l'Industrie, à savoir Ferhat Aït Ali, Mohamed Bacha et l'actuel Ahmed Zeghdar, dans le seul but de faire relancer le secteur et répondre hâtivement aux attentes citoyennes concernant, principalement, la disponibilité de véhicules. Après deux cahiers des charges, des réunions de commissions, la confection de dizaines de dossiers et même la délivrance d'un quitus provisoire pour une première liste de concessionnaires, c'est le retour à la case départ. Qui est derrière ce blocage et cet immobilisme? S'agit-il de groupes d'intérêts qui s'entrechoquent, ne trouvant pas un terrain d'entente pour se partager le gâteau? Les lobbys de l'industrie automobile mettent-ils des bâtons dans les roues pour éviter de se conformer aux nouvelles conditions qui purifient le secteur des anciennes pratiques de la «Issaba»? Cherche-t-on à exaspérer le simple citoyen qui n'arrive pas à acquérir un véhicule depuis près de 5 ans? Quelle que soit la raison, une chose est claire: il y a des forces tapies dans l'ombre qui bloquent le dossier automobile. Et le président de la République les a dénoncées dans son discours à l'occasion de la Conférence nationale sur la relance industrielle. Abdelmadjid Tebboune a parlé de lobbys qui poussent au statu quo, le laxisme de l'administration et les lenteurs bureaucratiques. Très remonté contre les entraves que subit le secteur industriel, le président n'avait pas pris de gants en abordant la situation du secteur de l'industrie, tantôt s'insurgeant contre les blocages et les lenteurs, tantôt exhortant les troupes à aller de l'avant. Il a même qualifié les entraves et actes de blocage de «crimes contre l'économie nationale et d'acte antinational». «Certains croient qu'ils pourraient attenter à l'ordre et à la stabilité du pays, en tentant de maintenir le statu quo sur le plan économique et social... mais ils se trompent lourdement», s'était enflammé le chef de l'Etat mettant en garde contre toute tentative dans ce sens. Et à bien voir, Abdelmadjid Tebboune a fait état, au moins, de trois raisons du surplace que connaît le secteur de l'industrie, y compris le dossier automobile avec ses deux volets construction et importation. Il a cité, en premier, les fonctionnaires échaudés par le sort de leurs collègues emprisonnés, les corrompus qui font pression sur les opérateurs et enfin ceux qui agissent pour le compte de cercles occultes qui ont intérêt à ce que l'Algérie ne sorte pas de l'ornière et qui veulent «faire sortir les gens dans la rue». Le président ne s'est pas suffi uniquement de menacer ces forces de blocage, mais a agi et rapidement. Le lendemain de la conférence, en Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune décidé à tirer le tapis de sous les pieds des conspirateurs, a ordonné, la révision immédiate du cahier des charges fixant les conditions d'importation des véhicules et l'accélération de l'annonce des concessionnaires agréés, insistant sur l'impératif de fournir, au niveau régional et dans les grandes villes, un réseau de services après-vente en tant que condition pour accepter leurs dossiers. Il a également rappelé que la loi n'interdisait pas l'importation individuelle de véhicules. La décision prise par le chef de l'Etat confirme, encore une fois, que les préoccupations du simple citoyen sont au centre de ses priorités, comme il ne cesse pas d'ailleurs à le répéter. Ses instructions devront faire avancer les choses et rapidement même si en exigeant la révision des cahiers des charges, l'opération de l'importation des véhicules reviendra à la case départ. En fait, il vaut mieux que ce dossier fasse du «replay» pour avancer que du surplace. Car, le retard qui sera enregistré en raison d'une troisième révision des cahiers des charges, sera rattrapé par la jonction des efforts et l'application que mettront les responsables du secteur à concrétiser les orientations du chef de l'Etat. Le citoyen peut aujourd'hui espérer concrétiser son rêve prochainement. Et pourquoi pas avant la fin du premier semestre 2022? 

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