L'Expression

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BÉJAÏA

La détermination reste intacte

En dépit de la chaleur qui a connu hier un sérieux pic à Béjaïa, les étudiantes et les étudiants ainsi que les travailleurs et les enseignants de l'université Abderahmane Mira ont tenu à marquer leur rendez-vous hebdomadaire. Malgré le jeûne, des femmes et des hommes ont démontré, hier, à tous ceux et celles qui ont misé sur l'essoufflement du mouvement durant le mois sacré qu'ils «se sont totalement gourés», pour reprendre les termes de cette étudiante, au premier carré de la marche qui s'est ébranlée comme d'habitude du campus de Targa Ouzemour vers la place Saïd Mekbel en passant par le siège de la wilaya. Observant plusieurs arrêts, la procession des marcheurs a tenu à rendre hommage à tous ceux et celles qui ont été les pionniers de la lutte pour la démocratie et la liberté. A la mémoire des militants, des syndicalistes, des journalistes, des étudiants et des politiques, qui ne sont aujourd'hui plus de ce monde, il a été rendu un hommage. Mais l'essentiel de la motivation de la marche était l'impératif du départ de tout le système. «Tout» veut dire «tous les symboles», qui sont toujours en poste en train de narguer la population qui ne cesse depuis plus de deux mois d'exiger leur départ. «C'est de la pure provocation», estime un enseignant allusion au dernier discours du président de l'Etat par intérim. Quant aux dernières arrestations, on estime que c'est «un autre acquis du mouvement», qui demeure «insuffisant» tant que les trois «B» sont toujours en poste et que la transition n'est pas amorcée avec de nouvelles têtes à même de rendre espoir à la population algérienne. Encore une fois les étudiants rejettent toute idée d'aller vers une élection présidentielle en raison pas seulement des mécanismes, qui n'ont pas été changés, mais aussi du maintien en poste de responsables connus beaucoup plus par les prouesses dans la fraude que par la gestion saine des affaires publiques. L'option de résolution de la crise par la voie constitutionnelle reste donc rejetée à Béjaïa tout comme d'ailleurs l'idée d'appeler Taleb Ibrahimi, qui a circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Outre ses convictions arabo-islamistes, dont il ne s'en cache jamais, les marcheurs de Béjaïa relèvent son âge avancé (88 ans). «On ne peut pas faire du neuf avec du vieux», ripostent-ils réitérant encore une fois l'urgence de passer à une solution politique au lieu de consacrer toute une énergie à des mesures beaucoup plus spectaculaires que concourant au règlement de la crise. A noter enfin la présence d'un carré du MAK, qui comprend à peine une vingtaine de jeunes brandissant l'emblème de la Kabylie. Ce groupe fermait la marche des étudiants, hier, à Béjaïa. Une manifestation qui, même si elle n'a pas beaucoup mobilisé, reste fidèle à un rendez-vous hebdomadaire, depuis maintenant deux mois et demi.

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