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PLUS DE 700.000 CANDIDATS PASSERONT L'EXAMEN DU BAC DEMAIN

La dernière épreuve

Les candidats, leurs parents et les autorités politiques du pays retiendront leur souffle, jusqu'à l'annonce des résultats de cet examen.

A la veille de l'examen du baccalauréat, beaucoup d'Algériens appréhendent cet événement comme le rendez-vous de l'année. Entouré par une communication «foisonnante» des pouvoirs publics qui disent n'avoir rien laissé au hasard pour assurer un déroulement parfait des épreuves, cette édition 2018 est censée être un modèle en matière de gestion d'un examen que l'ensemble de la collectivité nationale considère comme éminemment important. D'abord par le nombre de candidats, plus de 700.000, ensuite à travers l'enjeu politico-idéologique qu'il sous-tend, en ce sens qu'il constitue à tort ou à raison, l'aboutissement de la réforme de l'éducation que certains courants obscurantistes veulent annihiler, le bac prend sa «super dimension» auprès des sphères intellectuelles et surtout politiques. Ce devra être surtout un modèle en matière de lutte contre les tentatives de déstabilisation au regard des actions quasi réussies d'en chahuter le déroulement lors des deux précédentes éditions. Il y a eu 2016, où les fuites massives de nombreux sujets ont contraint le gouvernement à organiser une seconde session au mois de juillet. Une fin d'année chaotique, tout le monde doit s'en souvenir, où les candidats n'oublieront pas de sitôt le stress qu'ils avaient vécu par deux fois en une seule année scolaire. Et comme cela ne suffisait pas, les «détracteurs» de la réforme ont également frappé en 2017. A défaut d'organiser la fuite, ils ont créé une situation de désordre dans l'esprit des lycéens de terminale en diffusant sur les réseaux sociaux de faux sujets, tout en faisant croire à une réédition du bac 2016. Les mêmes réseaux sociaux ont également servi à «sur-gonfler» les retards qu'accusent certains candidats en en faisant un phénomène nouveau, jusqu'à accuser le ministère de l'Education de travailler contre l'intérêt des élèves. Là aussi, le double «chahut» a conduit à une deuxième session pour les candidats retardataires et, de fait, laissé un goût d'inachevé pour une session qui n'aura finalement pas retenu toutes les leçons de 2016.
A 24 heures du «troisième round» du «combat» imposé à la ministre de l'Education nationale. Les autorités, avec leurs pendants de l'Education nationale, de l'Intérieur, de la Défense et des Technologies de la communication et de l'information, se sont ligués pour tout verrouiller. Rien ne devra sortir des classes d'examens. La décision de suspendre le service Internet à tout le pays est révélateur de la détermination des pouvoirs publics à empêcher, coûte que coûte, toute tentative de perturber les épreuves. Décider d'isoler tout un pays, avec ce que cela suppose comme critique et peut-être même de perte sèche, juste pour empêcher la diffusion des sujets après l'ouverture des plis, est assez sérieux comme attitude, pour convaincre l'opinion nationale et même mondiale de la volonté de l'Etat d'en finir une bonne fois pour toutes avec les parasitages qui visent, ni plus ni moins, que de réduire l'école algérienne à un état «végétatif».Il est clair, en effet, que beaucoup de médias étrangers s'intéresseront à cette décision radicale de «couper le jus» à tout le pays pour éviter une diffusion intempestive des sujets du bac. On aura compris que l'Algérie prend le risque d'être au centre d'une campagne de dénigrement que ses détracteurs n'hésiteront pas de relayer à l'international. Mais cela traduit d'un autre côté une réelle détermination à ne rien céder aux partisans du chaos dans l'Education nationale.
Sorti de cet aspect «guerrier» du baccalauréat 2018, il est aisé de constater que le gouvernement veille à sa crédibilité, comme à celle de tout autre examen national. Le bac vient après un BEM et une Cinquième réussis dans leur organisation et leur déroulement. Le ministère de l'Education nationale est donc sur le finish d'une année, qui aura été chahutée par une grève dur conduite par des syndicalistes plus proches de leurs intérêts matériels que ceux des élèves. Le report de la date du baccalauréat décidée dans une sorte de précipitation, au sortir du débrayage du Cnapeste, pourrait classer cette édition 2018 dans une case un peu spéciale. Mais l'essentiel n'est certainement pas dans le calendrier. Ce qui reste est plus stressant que ce qui est passé. Les candidats, leurs parents, les fonctionnaires du ministère de l'Education nationale et les autorités politiques du pays retiendront leur souffle, jusqu'à la l'annonce des résultats de cet examen. Les détracteurs de Mme Benghebrit qui ont trouvé le moyen de frapper en 2017 préparent sans doute un mauvais coup pour 2018. C'est pour dire que tant que la réforme n'a pas effectivement abouti et que la société tout entière prenne sur elle de la défendre bec et ongles, les milieux obscurantistes ne désarmeront pas.

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