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LES RÉSERVES DE CHANGES TOMBENT SOUS LES 80 MILLIARDS DE DOLLARS

La crise financière s'invite à la présidentielle

«Les réserves sont actuellement sous la barre des 80 milliards de dollars, à 79,80 milliards environ», a révélé hier le Premier ministre.

Le bas de laine se tasse. Ce qui renvoie inévitablement à l'Etat de la trésorerie du pays. Une question qui s'est invitée presque par effraction à la course à la présidentielle d'avril 2019. La participation du président de la République à ce rendez-vous électoral ayant tenu en haleine acteurs et observateurs de la scène politique nationale. Maintenant que le suspense est pratiquement levé, les défis qui s'imposent à l'Algérie vont incontestablement revenir sous les feux de la rampe. Celui qui consiste à affranchir l'économie nationale de ses exportations pétrolières est incontournable, qui constituent l'essentiel de ses revenus en devises. La dégringolade des cours de l'or noir ayant provoqué une crise qui a sévèrement impacté les finances du pays, elle a mis à sec le Fonds de régulation des recettes et érodé significativement des réserves de changes qui sont tombées de quelque 193 milliards de dollars en 2013 à moins de 80 milliards de dollars à l'heure actuelle. «Les réserves (de changes Ndlr) sont actuellement sous la barre des 80 milliards de dollars, à 79,80 milliards environ», a révélé le Premier ministre et secrétaire général du Rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahia, qui a animé hier une conférence de presse qui s'est tenue au siège de son parti. Une conjoncture qui résulte directement du niveau actuel du baril qui a terminé la semaine qui s'est achevée le 1er février sur une hausse significative. Le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 1,91 dollar pour clôturer à 62,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» pour le contrat de mars s'est apprécié de 1,47 dollar pour se retrouver à 55,26 dollars. Des niveaux qui sont loin de garantir l'équilibre financier du pays. Une conjoncture qui a poussé le gouvernement à recourir au financement conventionnel pour faire face à cette situation en attendant que le nouveau modèle de croissance économique pour lequel il a opté ainsi que les réformes qui doivent être engagées pour réduire sa dépendance à l'or noir, sa facture des importations qui demeure astronomique (plus de 40 milliards de dollars), soient efficients. Un objectif qui est encore loin d'être atteint. «La diversification de l'économie est un objectif central et incontournable de notre démarche économique. Sa concrétisation n'est pas simple, elle exige des politiques économiques, industrielles et agricoles appropriées, du temps et de la constance dans leur mise en oeuvre», a souligné le président de la République dans une interview publiée dans le rapport 2018 élaboré par le cabinet de conseil économique Oxford Business Group, dévoilé le 23 janvier. L'économie nationale qui était tout juste en train de se remettre de la dégringolade des cours de l'or noir est à nouveau dans l'oeil du cyclone depuis leur rechute entamée au début du mois d'octobre... Une myriade de questions foisonne. Elles imposent une réactivité à toute épreuve... Il est de notoriété publique que la bonne santé de l'économie du pays, de sa trésorerie, repose sur les prix du pétrole qui lui assurent l'essentiel de ses revenus, son équilibre budgétaire. Ils lui permettent d'engager les chantiers nécessaires à son développement et surtout garantir la paix sociale. Un édifice qui, en l'absence d'une économie productrice de richesses hors hydrocarbures, se fragilise, se fissure. Sans crier gare, la crise financière et les contours de l'Algérie de demain s'inviteront de facto à la présidentielle d'avril 2019.

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