L'Expression

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Annaba

La Coquette se fane

Si l'incivisme citoyen y est pour quelque chose, la gestion défaillante y est pour beaucoup.

«Tasmaâ eday wa tra chay»,(tu entends le bruit, mais tu ne vois rien), ce proverbe traduit parfaitement la situation prévalant dans la wilaya d'Annaba où les dirigeants se targuent du développement local, mais en réalité la situation est toute autre. De la léthargie distinguée dans divers secteurs, l'habitat entre autres et la santé en passant par l'anarchie pluridisciplinaire dans la ville et son état de dégradation démesuré, jusqu'à la bidonvilisation effrénée, la recrudescence du commerce informel et la criminalité, la wilaya d'Annaba continue sa descente aux enfers, dans une indifférence et un laxisme, que l'on pourrait qualifier de prémédité! Sinon, comment expliquer la clochardisation et la dégradation galopante de la wilaya.
Des désagréments qui ne laissent pas indifférent le commun des mortels! D'année en année, Annaba perd de sa renommée. Sa splendeur se fane au même titre que sa sérénité. Une ville victime d'un massacre inexpliqué. La «Coquette» est confrontée à une dégradation qui ne veut pas livrer son secret. Et pourtant, les gestionnaires, chacun en son domaine, font l' éloge d'un développement utopique. Des attributions de logements annoncées en fanfare alors que des milliers de demandeurs de logements vivent dans la précarité des bidonvilles, en raison de la traîne des projets de réalisation.
Des retards engendrés par le manque de rigueur. Comme c'est le cas pour la nouvelle gare maritime en instance de livraison. Une infrastructure censée entrer en service au cours de cette saison estivale... De même pour le téléphérique endommagé par les intempéries de 2019. L'état piteux du réseau routier, l'absence d'éclairage public, le retour en force du commerce informel, le diktat des parkingueurs et des fraudeurs de taxi sont d'autres facteurs témoignant de la clochardisation de la ville. Au-delà, s'ajoute la prolifération des bidonvilles qui poussent au su et au vu de tous. Des « champignons» qui déforment l'aspect urbain et architectural de la ville. Certes, l'incivisme citoyen y est pour quelque chose, mais la gestion défaillante y est pour beaucoup. À cela s'ajoutent les ramasseurs de plastique qui, lors de leur tri, vident sacs à ordures et bacs à même le sol sans pour autant y remédier.
À Annaba, on est partisan du moindre effort. C'est ce qui a poussé le premier responsable de la wilaya à qualifier «Annaba quatrième ville la plus sale du pays». Des propos lancés en direction de l'ex-P/APC d'Annaba, lors d'une visite d'inspection, dans certains quartiers de la ville. Ce n'est pas un tableau noir que l'on dresse de la ville d'Annaba, mais juste un malaise citoyen que l'on transmit à bon entendeur. Car, il faut rappeler que, en dépit de tous ces désagréments et bien d'autres, Annaba reste l'indétrônable destination estivale de milliers de vacanciers.
Si Annaba a perdu de sa splendeur, elle n'a pas perdu son statut de perle de l'Est qui, contre vents et marées, résiste à la négligence, l'indifférence et le laxisme de tout un chacun.

De Quoi j'me Mêle

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