L'Expression

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Le mouvement Rachad s’acharne

«La Constitution est faite pour les impies!»

Pour les activistes de Rachad, il n’y a qu’une seule constitution, c’est le Coran.

La partie n'est pas finie, la problématique de la révision de la Constitution sécrète encore des prises de position et des démarcations dont l'énoncé idéologique et doctrinal se fait sentir d'une manière manifeste.
Donc le débat autour des fondements de la Constitution et de sa mouture est loin de répondre aux aspects relatifs aux questions phares, qui sont reflétés par la société et ses contradictions. L'une des réactions, le moins que l'on puisse dire, saugrenue, voire anachronique, c'est bien celle d'un membre de la direction du mouvement Rachad, Réda Bouderaâ en l'occurrence. Ce dernier croit dur comme fer que «la Constitution est faite pour les impies», (sic). Cette litote est relayée dans son mur avec ostentation, affichant ainsi et sans ambages sa position qui n'est autre qu'une démarche islamiste radicale qui ne souffre d'aucun soupçon en la matière. Le mouvement Rachad ne cache pas ses visées et son projet de société, il se veut conséquent avec sa démarche qui consiste à asseoir le projet de société fondé sur la chari'a et un modèle dont la «khilafa» est l'organisation politique idoine pour mettre en branle ledit projet de société islamiste, un projet qui s'inscrit derechef dans une optique révélant les accointances structurelles avec l'internationale des Frères musulmans. Cette identité politique et doctrinale est assumée clairement par les membres de cette nébuleuse, qui arborent leur affiliation à la confrérie des Frères musulmans et la coordination poussée avec les factions qui se trouvent en Turquie, le siège de ladite internationale islamiste qui a subi des coups dans son fief, à savoir l'Egypte.
Pour les activistes de Rachad, la Constitution n'est qu'un apanage de conjoncture, la raison est que dans leur lexique il n'y a qu'une seule Constitution, c'est le Coran. D'où cette réaction digne des salafistes qui qualifient la Constitution d'être une espèce d'hérésie et atteinte à la parole de Dieu. Rachad qui cache ses visées théocratiques en cette conjoncture politique que traverse le pays, sait parfaitement que la duplicité du discours et la versatilité politique comptent beaucoup pour son mouvement en ce moment crucial. C'est une manière de vendre une image d'un mouvement ouvert et moderne en allant jusqu'à user du discours cher aux démocrates qui sont éberlués pour le moment par ledit discours hypocrite et versatile de cette nébuleuse dont le référentiel s'arc-boute sur la mise en place du modèle de «khilafa» tel qu'il est mentionné dans le document constitutif de leur mouvement en s'inspirant de la déclaration constitutive de l'organisation de la «Oumma» dirigée par leur mentor en chef, Hakem Al Mutairi, qui, pour lui, les Parlements sont des institutions impies qu'il faut combattre et éliminer de la sphère politique des pays musulmans.
Il est tout à fait normal que le débat sur la mouture de l'avant-projet de la Constitution algérienne soit appréhendé de la sorte, il y va de la doctrine théocratique et obscurantiste du mouvement Rachad, un mouvement qui puise ses racines dans son ancêtre qui n'est autre que le FIS dissous et ses préceptes
antidémocratiques.

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