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L’ANP sur le front de l’information

«La communication est la première ligne de défense»

«Je redoute trois journaux plus que 100.000 baïonnettes.» Napoléon Bonaparte.

Blida, 1ère Région militaire, abrite les journées portes ouvertes sur l'École supérieure militaire de la communication et de l'information (Esmic). Le colonel Mohamed Zitouni, commandant de l'École, a donné le coup d'envoi à cette manifestation, organisée à l'attention d'un large public, et censée susciter des vocations auprès des jeunes scolarisés, notamment. L'Esmic forme selon le système LMD dans le cadre d'un partenariat scellé entre le ministère de la Défense nationale et le ministère de l'Enseignement supérieur, de même qu'elle dispense des formations de courtes durées portant sur la gestion des crises.
À cette occasion, et dans un discours inaugural, le colonel Mohamed Zitouni a souligné, que ces portes ouvertes «constituent une étape importante dans le cadre de la politique de communication à travers laquelle notre institution militaire oeuvre à faire connaître ses structures de formation, ainsi qu'une opportunité de montrer le rôle et les missions de cette école et faire connaître davantage ses offres pédagogiques et les différentes activités de formation et de spécialisation dans le domaine stratégique de l'information et de la communication, un domaine indissociable de la stratégie de défense adoptée par l'Armée populaire nationale(ANP)».
Des élèves de l'établissement d'enseignement moyen Mohamed Mahfoudi de Blida ont en effet pu assister, encadrés par leurs professeurs, à l'inauguration de ces journées portes ouvertes, dont l'organisation coïncide avec la célébration du 60e anniversaire de l'indépendance nationale et le 77e anniversaire des massacres du 8 mai 1945.
L'enseignant et maître de conférences, Brahim Baâziz a de son côté présenté un exposé qu'il a voulu «inscrit dans le contexte international actuel» et où il a rappelé toute l'importance qu'attache l'institution militaire au développement et à la maîtrise des techniques de communication et de l'information. «Les campagnes médiatiques précèdent et accompagnent systématiquement les guerres actuelles», a-t-il dit, en évoquant l'exemple qu'offre le conflit ukrainien et où la guerre de l'information prend tout son sens. «Le front de l'information voit la formation d'alliances, avec le ralliement de médias lourds, à un camp ou à un autre», a-t-il poursuivi en citant «Une guerre de communiqués et de déclarations et autres opérations de propagande offensive.» Et de signaler: «Dans cette guerre de positions soutenue par l'information, mais où foisonnent les «fake news», et les récits échafaudés sur des montages vidéos et autres images qui travestissent la réalité, certaines télévisions de pays arabes ont vite fait de se rallier au camp occidental».
«L'espace Internet, notamment Facebook et Instagram, sont partie prenante de cette guerre. Ils nourrissent la guerre psychologique et décident de l'issue des conflits, car impactant directement le moral des troupes et celui des citoyens. La fermeture dans le camp européen ouest de Russia Today et la fabrication de cadavres ukrainiens ou encore le militaire russe qui se filmait en train de brûler son passeport...participent de la stratégie de désinformation», a expliqué l'orateur.
Le soft power est une arme redoutable dans les conflits actuels, et où la guerre de l'information fait feu de tous bois en ciblant l'imaginaire des foules, a-t-il conclu.

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