La classe politique sort de sa torpeur

Le week-end a été intense chez l’ensemble des partis politiques visiblement réanimés par l’échéance présidentielle du 7 juin prochain. À quelques exceptions près, les formations politiques ont tenu des activités toutes en relation avec le scrutin présidentiel. Et s’ ils n’ont pas tous tranché la question de leur participation ou non à cet évènement, leur action s’est sensiblement métamorphosée. Leurs quartier généraux ne sont plus ceux de la torpeur : ils sont de plus en plus animés. C’est le cas du Rassemblement national démocratique (RND), qui a affirmé, hier, à Oran, que le parti est prêt à examiner toute démarche débouchant sur une coalition ou un consensus en relation avec le scrutin. Pour son secrétaire général, Mustapha Yahi, « le RND, conformément au principe de consensus responsable, prôné lors de son dernier congrès et émanant de sa conviction que l’Algérie est construite par tous et protégée par tous, surtout à la lumière des contextes régionaux et internationaux actuels, est ouvert à l’examen de toute démarche débouchant sur une coalition ou un consensus en relation avec la prochaine présidentielle ».
Il a ajouté que le RND, en tant que force politique consciente de l’ampleur des menaces qui ciblent l’Algérie, est prêt à contribuer au succès de la prochaine élection présidentielle, en mobilisant toutes ses forces et tous ses acteurs, notamment les militants, les élus, les dirigeants et les sympathisants, afin de concrétiser cette démarche, car il s’agit d’une étape extrêmement importante pour préserver les acquis. De son côté, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a reçu, hier, le président du parti El-Fadjr El-Jadid, Tahar Benbaibeche. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des consultations permanentes et la coordination avec les partis politiques, sur toutes les questions d’intérêt national et des citoyens, à même de faire de la prochaine élection présidentielle une réussite sur tous les plans. Selon le communiqué du Mouvement El-Bina, la réunion a porté sur les préoccupations communes, l’évaluation de la situation actuelle et les perspectives d’avenir. « La réunion a été fructueuse et couronnée de succès, avec une convergence de vues et une harmonie dans les positions et les évaluations, afin de préserver la stabilité institutionnelle et de servir le pays et les citoyens », souligne le parti d’Abdelkader Bengrina.
Il faut rappeler qu’un groupe de partis politiques a annoncé la création d’une nouvelle coalition politique regroupant plusieurs partis en vue de « cristalliser une vision commune sur les différents développements nationaux et internationaux. Cette coalition politique a confirmé sa participation à l’élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain, avec un candidat consensuel, en la personne du secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli ». La coalition a précisé qu’elle œuvre à atteindre « plusieurs objectifs », dont « la promotion du dialogue national et l’instauration d’un climat propice pour la réussite de la prochaine élection présidentielle ». Belkacem Sahli a souligné que la prochaine élection présidentielle sera « un rendez-vous historique où différents programmes seront en lice », expliquant que sa candidature à cette échéance s’inscrit dans le cadre d’une « vision modérée » pour « réhabiliter le courant démocratique républicain, réaliser une réforme politique et construire une économie forte et diversifiée ». De son côté, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a annoncé, vendredi, avoir entamé une série de rencontres consultatives au niveau des structures du parti, et ce, en prévision de l’élection présidentielle. Cette démarche vise à élargir les consultations à l’élection présidentielle et à l’avenir du pays dans le contexte régional et international, a affirmé le chef du MSP.