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Élevage caprin À tizi ouzou

La chèvre kabyle en voie de disparition

Il n'existe encore aucune démarche visant à régénérer cette race endémique pour de nombreuses raisons.

Elle se tient, aujourd'hui, au niveau de l'Itmas (Institut de technologie et moyens agricoles spécialisé de Tizi Ouzou). Une journée technique organisée par cet institut en collaboration avec la direction des services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou permettra à de nombreux spécialistes d'échanger, dans des conférences durant toute la journée, sur l'élevage caprin. La tenue d'un élevage caprin sera en effet traitée sous tous ses aspects. Enfin, il manque un aspect qui est rarement évoqué par les spécialistes: la situation actuelle de la chèvre endémique à la région connue dans le monde par son nom de chèvre kabyle. Cet animal habitué au relief escarpé de la Kabylie est en voie de disparition. Et, il semblerait hélas que l'animal se meurt sans qu'aucune partie ne s'y intéresse de près. Y a-t-il vraiment quelqu'un qui puisse la sauver du déclin? Selon toute vraisemblance, il n'existe encore aucune démarche visant à régénérer cette race endémique pour de nombreuses raisons. La première est relative à la productivité du lait. À la recherche de la grande production commerciale, les producteurs de lait préfèrent les races les plus productrices. Et c'est alors que l'option de l'importation de races plus généreuses a été choisie et vite adoptée. Les races européennes importées ne trouveront, par ailleurs, pas de difficultés à s'implanter grâce, notamment aux nouvelles formes d'élevage qui ne font presque jamais appel à la forêt. Les éleveurs, producteurs de lait de chèvre adoptent des formes plus sédentaires comme les étables aménagées. La deuxième raison tient toujours dans l'importance de la production mais à un autre stade. Le lait de chèvre n'est pas utilisé pour la grande consommation ménagère. Reposant exclusivement sur le lait de vache, la production de lait en Algérie n'a pas encore atteint le stade de la diversification des origines du lait pour exploiter le lait de chèvre, de brebis ou de chamelle, même à titre expérimental ou plutôt à titre de préférence du consommateur. Ainsi, le lait de chèvre est généralement utilisé dans la fabrication de yaourt, fromage et autres produits dérivés. Ce qui fait que la demande de l'industrie laitière fondée sur la grande consommation ne favorise pas le retour de la chèvre kabyle. Ainsi, dans tout ce vacarme de la mécanisation ambiante, la chèvre kabyle se retire silencieusement. Mais, qui nous garantit qu'on n'en aura pas, un jour besoin? Il ne faut jamais dire: fontaine, je ne boirai pas de ton eau. Pour revenir à la journée technique, il est à noter que des communications intéressantes seront au menu de plusieurs chercheurs. Les éleveurs spécialisés dans le cheptel caprin auront ainsi à profiter des connaissances prodiguées par des enseignants à l'université de Tizi Ouzou à l'instar du professeur Kadi Si Ammar, ainsi que les docteurs Azeddine Mouhous et Ali Bouzouren. Voilà enfin, quelques caractéristiques de cette chèvre endémique non seulement à la Kabylie mais à d'autres régions d'Afrique du Nord. Elle est connue pour être une «race de chèvre d'Algérie. Robuste et petite, elle a de longs poils, la tête à profil convexe, les oreilles tombantes. Les cornes sont dressées, un peu vrillées. La robe est noirâtre (du brun foncé au noir) ou blanchâtre». L'on signale encore sa présence rare, mais la chèvre kabyle a, depuis longtemps, dépassé le stade de menace de disparition. Elle est presque inexistante à cause de l'industrie de la grande consommation. 

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