La boue et l’obscurité rythment le quotidien des villageois

«Laouachria». A l´évocation, ce mot parait bizarre. C´est le nom d´un village situé à moins de deux kilomètres à l´ouest du chef-lieu de la daïra de Bordj Okhriss, daïra, située à 50 kilomètres au sud de Bouira. Occupé par une centaine de familles Lahouachria souffre du manque d´eau potable, de gaz, d´éclairage public et d´autres commodités nécessaires à une vie décente.
Le gaz de ville qui alimente le chef-lieu de la commune est un rêve pour des citoyens qui, périodiquement, sont à la quête d´une bouteille de butane qui se fait de plus en plus rare avec le froid. Le village que surplombe le mont Dirah se caractérise par un climat très rude. Les rues du village sont dans un état tel que la circulation en été comme en hiver s´apparente à un parcours du combattant. L´eau coule à sa guise dans les robinets. Les enfants qui sont scolarisés à Bordj peinent à rejoindre les établissements. Longeant la route qui relie Sour El Ghozlane au chef-lieu de leur daïra, ils encourent des risques. L´inexistence d´une salle de soins oblige les habitants à se diriger vers la ville dans des conditions qui mettent en péril la vie des malades. Dans une lettre adressée aux responsables locaux, les habitants lancent un cri de détresse. Leur situation vient d´être aggravée par les inondations qui ont ravagé la région la semaine dernière suite à un orage qui a emporté le seul passage d´accès vers le chef-lieu de daïra. Le premier responsable local, en l´occurrence le maire, tout en admettant ces manques, rassure affirmant que le programme spécial Hauts- Plateaux a pris en compte ces doléances. Le village sera alimenté en eau à partir du barrage Tilesdit. Un programme d´aménagement urbain est inscrit et démarrera incessamment.
Une salle de soins avec un médecin qui assurera des permanences périodique est aussi retenue dans le programme quinquennal 2010-2014. La situation du village Laouachria ressemble à celle du village Alouanès dans la même daïra mais qui relève de la commune de Mesdour. Là aussi, la vie des citoyens se caractérise par un manque de structures et de commodités pour une vie décente.