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32E ANNIVERSAIRE DE LA PROCLAMATION DE LA RASD

La balle est dans le camp des jeunes

Le Parlement, au lendemain d’un renouvellement qui a vu la jeunesse se tailler la part du lion, risque d’inverser la tendance au profit de la lutte armée.

Favorables à la reprise des armes au sein de l´institution militaire, ils occupent désormais 57,67% des sièges du Parlement.
Le Parlement sahraoui, qui vient d´être renouvelé la semaine dernière, risque bel et bien de conforter l´institution militaire dans sa position relative à la reprise des armes. 57,67% des nouveaux représentants du peuple sont des jeunes, favorables à l´option militaire pour faire valoir le droit du peuple sahraoui à l´indépendance. Auparavant, c´étaient les jeunes militaires sahraouis qui se déclaraient partisans du premier carré de la lutte armée. Le Parlement, au lendemain d´un renouvellement qui a vu la jeunesse se tailler la part du lion, risque d´inverser la tendance au profit de la lutte armée. D´autant que cette option ne cessait d´être actualisée par les responsables du Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui. Tout dépendra de la suite à donner au processus des négociations entamé sous l´égide des Nations unies depuis le mois de juin de l´année écoulée. Les trois précédents rounds, qui ont eu lieu en juin, août et janvier derniers, n´ont pas permis une avancée réelle dans la résolution de ce conflit, vieux de 33 ans.
Le 4e round des négociations entre les deux parties au conflit, en l´occurrence le Front Polisario et le Maroc, a été initialement prévu pour le 11 mars prochain à Manhasset, près de New York, mais repoussé au 16 du même mois, d´après des sources sahraouies. Ces mêmes sources croient savoir seulement que ce brusque ajournement est dû à des «impératifs liés à la préparation de ce 4e round». En tout cas, la reprise de la lutte armée n´a pas été écartée si le processus des conciliabules ne serait, en fin de compte, pas la solution miracle qui permettrait au peuple sahraoui de recouvrer son droit à l´autodétermination. Depuis Tifariti, un territoire libéré du Sahara occidental, où a été fêté, jeudi dernier, le 32e anniversaire de la proclamation de la Rasd, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a fait comprendre que les négociations «ne sont pas une fin en soi, mais un moyen qui doit permettre à notre peuple de jouir de son droit légitime à l´autodétermination et à l´indépendance». Mais, au bout du compte, c´est le bruit des armes qui risque de l´emporter, face à la position figée des Marocains et à l´impasse insurmontable dans laquelle s´est embourbée l´option des négociations, recommandée par le Conseil de sécurité de l´ONU, dans sa résolution 1754 du 30 avril 2007. Les militaires sahraouis, postés sur l´ensemble des régions libérées, sont aux aguets et gardent encore leurs armes en mains. «Les Sahraouis gardent toujours leurs armes pour ne pas dire qu´ils ont le doigt sur la gâchette», avait déclaré récemment à Alger, Mohamed Sidati, représentant du Polisario auprès de l´Union européenne. Quelques jours plus tard, c´est le coordinateur sahraoui avec la Minurso et membre de la délégation en négociation avec le Maroc, M´hamed Kheddad, qui viendra conforter Mohamed Sidati dans son affirmation, depuis les camps des réfugiés: «S´il y a lieu, aujourd´hui de reprendre les armes, nous le ferons dans un cadre légal qui relève d´une légitime défense et d´un mouvement de libération.» Il faut reconnaître que la possibilité de recourir, à nouveau, aux armes existe bel et bien chez les jeunes Sahraouis, mais étouffée quelque peu par les responsables du Polisario, lesquels préfèrent attendre la suite à donner au processus de négociations enclenché sous l´arbitrage de l´ONU. Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, approché à Tifariti par les journalistes, a déclaré qu´un bilan des pourparlers se fera après le 4e round et que le Front Polisario sera appelé à prendre les mesures nécessaires qui s´imposent. Décidément, la période actuelle s´annonce décisive pour le peuple sahraoui. Le choix de la guerre, revendiqué par les militaires sahraouis, risque d´être officiellement soutenu par l´institution législative sahraouie conduite, de nouveau, par Mahfoud Ali Beïba.

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