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68e anniversaire de la mort au champ d’honneur de Souidani Boudjemaâ

L’homme à l’instinct révolutionnaire

La génération de ce héros s’est sacrifiée pour que le pays puisse recouvrir son indépendance.

La commémoration du 68e anniversaire de la mort au champ d'honneur, de Souidani Boudjemaâ, un certain 16 avril 1956, replace l'événement dans un contexte qui était caractérisé par l'engagement révolutionnaire et la détermination profonde quant au sacrifice suprême pour arracher l'indépendance et le recouvrement de la souveraineté nationale.
L'historien Mohamed Benregtane a décrit parfaitement l'itinéraire de celui qui a juré qu'il fera dégager le colonialisme français de la terre algérienne. À ce propos, Benregtane a déclaré: «Le parcours de Souidani Boudjemaâ a débuté à un âge précoce: le chahid avait moins de 21 ans, lorsqu'il fut le meneur d'une manifestation devant la salle de cinéma qui porte aujourd'hui le nom de ciné An-Nasr, pour dénoncer la politique de discrimination des colonisateurs français qui l'empêchèrent d'accéder à la salle, sous prétexte que les entrées étaient réservées, les samedis et dimanches, aux seuls Européens. La manifestation devant ce cinéma du centre de Guelma a marqué le début d'une lutte longue et ardue, Souidani Boudjemaâ ayant été traduit devant un tribunal militaire qui l'a condamné, une première fois, à trois mois de prison avec sursis, avant de le condamner lourdement, après son arrestation, au moment où il tentait de faire sortir des armes de la caserne militaire», a souligné l'historien en question.
Le fils de Guelma avait connu une enfance rude et difficile. Orphelin de père, il a été élevé et pris en charge par sa mère. Cette existence très douloureuse n'a pas empêché le jeune Boudjemaâ de poursuivre ses études même si les moyens matériels étaient en deçà de ce qui était demandé et exigé pour atteindre le niveau requis dans les études. Il a pu lever les entraves et réussir sa scolarité en décrochant le bac.
C'était rare d'atteindre cet objectif dans des conditions de vie critiques, surtout que sa mère travaillait comme femme de ménage après le décès précoce de son mari. Ce parcours de combattant a permis à Souidani Boudjemaâ de comprendre les raisons qui ont fait que l'Algérie se trouvait sous la coupe du colonialisme français. D'ailleurs, il n'a pas caché son inimité envers la France coloniale, lui qui a vécu le drame et les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, en déclarant devant le juge: «Je n'oubliera jamais ce que la France coloniale a perpétré comme crimes et massacres contre les Algériens, un certains 8 Mai 1945. Cette scène et cette date ont constitué son changement profond et révolutionnaire qui a décidé d'aller vers une solution plus radicale pour faire déloger le colonialisme français de la terre algérienne.
Il a connu la vie des scouts dans son enfance, il a adhéré au Parti du peuple algérien (PPA), il a été membre de l'Organisation secrète (l'OS) et un membre à part entière du groupe des 22, qui a préparé le déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre 1954. Il était en phase avec le combat libérateur, assumant toutes les tâches politiques et militaires sur la base d'un choix en harmonie avec ses convictions et son instinct révolutionnaire.
L'historien Abdallah Bencheikh, professeur et chercheur spécialisé en histoire, a souligné à propos du martyr Souidani Boudjemaâ: «L'intelligence remarquable de Boudjemaâ n'a pas tardé à le faire se démarquer de ses pairs européens, enfants de colons, le chahid s'est imprégné, très jeune, de l'amour de la patrie, qui a renforcé sa haine de l'occupant, usurpateur des terres de ses ancêtres et qui s'est employé à effacer l'identité algérienne», a-t-il indiqué.
Souidani Boudjemaâ, de son nom de guerre «Si Djilali», a été choisi comme commandant de la Mitidja, chargé de «superviser les étapes de la préparation de la révolution».
Le «Lion de la Mitidja» a assumé toutes les missions dans le cadre de la révolution. Il était d'une rigueur et d'une discipline de fer.
Il est tombé au champ d'honneur le 16 avril 1956 à Oued Mazafran, au sud de Koléa.
Le parcours si riche et révolutionnaire de Souidani Boudjemaâ doit inspirer les générations actuelles et futures. Il doit leur inculquer l'esprit patriotique et l'attachement à la patrie, même si cela impose le sacrifice extrême.
Sa génération a su donner l'exemple en se sacrifiant pour que le pays puisse recouvrir son indépendance et sa souveraineté nationales.

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