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Le président de la République en inaugurant, hier, Djamaâ El Djazaïr

«L'extrémisme doit être banni»

La nouvelle Algérie aspire à l'émancipation et a besoin de la vision éclairée d'un Islam qui promeut le progrès.

Officiellement inauguré, hier, par le président de la République, Djamâa El Djazaïr représente, pour les Algériens, le symbole de son identité religieuse. Implanté dans le quartier d'El Mohammadia, en référence au prophète de l'Islam, Mohammed (Qsssl), le complexe culturel et cultuel est une réponse claire à la tentative de christianisation de l'Algérie entre 1830 et 1962. Il y a lieu de rappeler à ce propos que la France coloniale y avait établi le quartier général du dignitaire religieux Lavigerie, dont il portait d'ailleurs le nom. Le plan assumé de l'occupant était d'étouffer l'Islam et le remplacer par le christianisme. À l'indépendance, l'une des premières débaptisation fut ce quartier précisément. 61 ans après l'indépendance, la Grande mosquée d'Alger, vient répondre, par ses dimensions impressionnantes et ses missions civilisatrices, à tous les détracteurs d'une religion, aujourd'hui attaquée de l'extérieur et de l'intérieur par des courants de pensées qui veulent maintenir les musulmans du monde dans un état permanent de régression. Le président de la République a inauguré ce complexe cultuel et culturel au moment où des musulmans vivent l'horreur en Palestine. La guerre qui détruit Ghaza est la conséquence directe de l'affaiblissement de la nation islamique. Celle-ci a subi de plein fouet les dérives de certains de ses enfants, El Qapida, Boko Haram, Daesh, le GIA et d'autres groupes terroristes qui ont fait des centaines de milliers de morts parmi les musulmans, auront été l'un des instruments de cette décadence, dont il va falloir en sortir. Ces manifestations de l'islamisme violent prennent racines dans des interprétations erronées de la religion, mais également dans l'état de déliquescence auquel est parvenu la nation, devenu colonisable au XIXe siècle.

Ibn Khaldoun est algérien
Nous sommes au XXIe siècle et l'Algérie qui a connu les affres de la déviance islamiste a su se sortir du piège et retrouver son Islam de paix et de tolérance, dans un monde islamique, encore englué qui, dans une fuite en avant, qui dans la compromission avec le sionisme international. À travers Djamâa El Djazaïr, l'État algérien ambitionne d'ancrer la perception de l'Islam des lumières, hérité de nos oulémas, dans le corps social algérien. L'immense salle de prière, la gigantesque bibliothèque, le musée inédit de l'Histoire de la civilisation islamique, constituent autant de vecteurs de l'enseignement de l'Islam tel que l'aurait voulu les ancêtres qui, eux, n'étaient pas colonisables. L'Islam de la science et du savoir, celui de Ibn El Arabi, Ibn Khaldoun, Ibn Sina et bien d'autres savants qui ont fait faire à l'humanité des pas de géant vers l'avant.
Toutes ces images positives, les Algériens les retrouveront dans les pièces du musée, dans les conférences des imams, parmi le million de livres que compte la bibliothèque, dans les enseignements prodigués dans l'institut dédié aux sciences islamiques qui fait partie intégrante du complexe de Djamâa El Djazaïr. Le président de la République a d'ailleurs fortement insisté sur cet aspect stratégique des choses. Il a souligné le rôle de cette institution cultuelle et culturelle de premier ordre. Abdelmadjid Tebboune la voit plus que nécessaire dans «la consolidation des valeurs de modération et le bannissement de l'extrémisme et du fanatisme». C'est l'une de ses missions principales. Il est entendu que la modération apporte l'apaisement et le développement des sociétés.

L'Islam des lumières
La nouvelle Algérie aspire à l'émancipation et a besoin de cette vision éclairée d'un Islam qui promeut le progrès. Cela passe par un effort de promotion d'une parole juste et tolérante. C'est pour cela que le chef de l'État a souligné la nécessité que les livres «ne doivent pas véhiculer de dérives et d'idées contraires à notre religion, à nos traditions et à la modération prônée par nos aïeux et nos cheikhs». Le message est on ne peut plus clair. Et pour le président Tebboune cette vigilance doit s'accompagner par l'enrichissement de la bibliothèque «d'ouvrages de référence dans différentes spécialités scientifiques, mettant l'accent sur l'importance de la formation en finance islamique, en économie et en droit». Notons ici, l'intérêt que porte le Président à donner un sens concret aux sciences islamiques. Cela revient à dire que dorénavant, en Algérie, Islam sera synonyme de savoir et certainement pas de charlatanisme. La vision du Président ne s'arrête pas aux seuls enseignements. Il préconise de connecter Djamâa El Djazaïr aux différentes institutions de l'État. Il a donné instructions aux gestionnaires du complexe de mettre les deux pieds au XXIe siècle, d'organiser des conférences et des colloques, en utilisant de manière optimale toutes les technologies modernes dont le complexe est doté.

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