L'Expression

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Ce que de nombreux peuples doivent à la Russie

L’épopée anticoloniale

Pendant de longues années, Moscou a oeuvré activement à la décolonisation, contribuant, avec ses armes et son vote aux Nations unies, à une avancée cruciale des causes justes.

Le monde géopolitique est encore tributaire des faits marquants de la Seconde Guerre mondiale, avec ses épisodes historiques que furent les conférences de Yalta, en février 1945, et de Postdam, en juillet de la même année. Les protagonistes que furent Franklin D. Roosevelt, puis Harry Truman, pour les Etats-Unis, et Joseph Staline, pour l'Union soviétique, avaient dessiné une carte mondiale tributaire d'un partage des sphères d'influence qui préfiguraient, à la fois, la fin d'une époque coloniale et l'avènement de la guerre froide. Il est symbolique que c'est durant la conférence de Postdam que fut révélé, à huis clos, le premier essai nucléaire des Etats-Unis dont les villes japonaises de Nagasaki et Hiroshima feront, hélas les frais, en août 1945, tandis que l'URSS ripostera avec sa première bombe, en 1949. Le décor était ainsi planté et la transformation en profondeur de la géographie politique de la planète engagée. Très vite, les anciennes puissances coloniales se sont retrouvées en position de vassalité face à des Etats-Unis sûrs d'eux et dominateurs. Très vite aussi, elles ont dû faire face à une déferlante révolutionnaire des peuples opprimés qui revendiquaient leur indépendance. La ligne de démarcation sera vite tracée, puisque Washington dont la doctrine anticoloniale était, pourtant affichée, se rangera aux côtés de Londres et de Paris. Le contexte de la guerre froide, dès 1949, assorti d'un équilibre nucléaire entre les deux superpuissances, influence leur positionnement dans les conflits qui vont surgir, de la Corée à l'Indochine et de l'Indonésie à l'Algérie, la guerre anticoloniale étant devenue un enjeu majeur pour l'URSS, suivie par la Chine, au point d'apporter tout son poids militaire et politique dans des guerres chaudes et des résistances armées contre l'oppression, la domination et l'exploitation coloniale, vite suivies par des stratégies néocoloniales telles qu'on les observe, aujourd'hui, en Afrique et en Amérique latine. Moscou contribuera, avec ses armes et son vote aux Nations unies, à une avancée cruciale des causes justes, favorisant le combat contre l'impérialisme comme substitut à la lutte contre la colonisation. Raison pour laquelle les deux protagonistes de la guerre froide se sont heurtés dans une course aux armes nucléaires qui ont atteint des degrés apocalyptiques, avec la naissance, en avril 1949, de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Ce fut, alors, le premier coup de canif porté par les Etats-Unis aux engagements pris à Postdam, au lendemain de la défaite nazie, l'Allemagne de l'Ouest étant accueillie au sein de cette organisation à laquelle le Kremlin, sous la férule de Nikita Khrouchtchev, ripostera par la création du Pacte de Varsovie qui incluait les pays d'Europe centrale et orientale... dont l'Ukraine ainsi que l'Allemagne de l'Est (RDA). Pendant de longues années, Moscou a contribué activement à la décolonisation même si, de leur côté, les Etats-Unis ont continué à développer un discours anticolonial, malheureusement démenti par les faits. Dès lors que la lutte contre l'oppression coloniale était, d'abord et avant tout, le résultat de la résistance des peuples et des coups qu'ils ont portés aux empires français et britannique, avant et après 1945, certains ayant été trahis par les promesses de Londres et de Paris quant à leur affranchissement au lendemain de la victoire contre le nazisme, le rôle de l'URSS et, avec elle, celui de la Russie ne saurait être minimisé dans la mesure où il a permis, dès 1947, l'avènement de nombreuses indépendances dont celle de l'Inde, victime d'une partition douloureuse, avec la naissance du Pakistan, l'un et l'autre étant devenus membres du club nucléaire. La France voudra maintenir son emprise, malgré deux guerres majeures en Indochine (Vietnam) et en Algérie, avant de se résoudre à adopter la méthode américaine de domination par le biais de mécanismes néocoloniaux (zone sterling et zone franc CFA). L'URSS s'efforcera, alors, d'armer un tiers-monde qui enfantera du mouvement non-aligné au sommet de Bandung, ville indonésienne (1955). Les ténors du courant que furent l'Indien Nehru, l'Indonésien Sukarno, l'egyptien Nasser et le Chinois Zhou En Laï, rejoints en 1956 par le Yougoslave Josip Broz Tito, ont contribué au dessein de la carte géostratégique qui caractérise le XXe siècle, après le moment fort du processus de décolonisation durant lequel l'URSS a, aussi, volé au secours de l'Égypte qui nationalisait le Canal de Suez, brisant l'intervention des anciennes puissances coloniales française et britannique, secondée par...l'entité sioniste...

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